Le congrès des présidents de District s’est déroulé le week-end dernier à Marseille. On fait le point avec son président, Marc Touchet.

L’Association Nationale des Présidents de District de Football (ANPDF) a tenu son congrès annuel samedi et dimanche dernier à Marseille. Soixante-dix des quatre-vingt présidents adhérents à l’ANPD étaient présents, en présence de Noël Le Graët et Marc Debarbat, respectivement présidents de la Fédération Française de Football et de la Ligue de Football Amateur.

Trois sujets principaux ont été abordés avec des espaces de travail : le football loisir, la mutualisation des moyens ainsi que les aides au football amateur. « Il y a eu beaucoup d’échanges, souligne Marc Touchet, président de l’ANDPF et du District de l’Indre. Concernant le football loisir, on a bien compte des volontés de la fédération. On est conscient qu’il faut développer les nouvelles pratiques, même si certains territoires sont plus propices à ce développement. »

Le football loisir est d’ailleurs une piste étudiée par la FFF pour enrailler la perte de licenciés de 20 à 40 ans. « Ça répond aux besoins de la société car on a aujourd’hui des gens qui ne veulent plus jouer le dimanche à 15h, précise-t-il. La pratique la plus simple est le Foot à 5 mais il faut des infrastructures. On est donc complètement dans la démarche de développement des nouvelles pratiques. »

Une augmentation des aides à partir de 2020 !

Le deuxième sujet est la mutualisation des moyens. « Trois Ligues vont tester ce dispositif dans des domaines particuliers comme le juridique et la communication, explique Marc Touchet. Cela peut permettre de dégager du temps à certains salariés afin d’apporter plus de services aux clubs. » Enfin le troisième sujet, qui est celui qui va le plus intéresser le football amateur, celui de la répartition de la nouvelle manne des droits TV, qui vont passer de 726,5 millions à 1,153 milliards d’euros.

« Cette augmentation va en effet permettre d’augmenter l’aide au football amateur, assure le président de l’ANDPF. Mais il faut voir sur quelles évolutions le FAFA (Fonds d’Aide au Football Amateur, N.D.L.R.) peut aller afin de pouvoir accompagner un maximum de clubs. On a déjà commencé à réfléchir ce qui pourrait être abordé, notamment aider les clubs et les collectivités sur la sécurité de leurs complexes sportifs. »

Au-delà de l’aide à la réalisation de terrains synthétiques ou de l’achat de minibus, le FAFA est « ouvert à des aides moins coûteuses », ce qui permet une meilleure redistribution. Et si la FFF conserve les 2,5% des droits TV sur la période 2020-2024, le montant de l’enveloppe globale serait donc augmentée de près de 10 millions d’euros chaque année.

Jérome Bouchacourt