Gérard Loison (à gauche) et Didier esor forment un binôme complémentaire à la tête de la Ligue. (Photo Jérôme Bouchacourt)

Présidents déchus, guerres internes ou problèmes financiers… la fusion des Ligues pose encore de nombreuses questions. Sauf en Pays de la Loire.

Leur complicité est criante. Gérard Loison et Didier Esor forment un véritable binôme à la tête de la Ligue des Pays de la Loire. S’ils ne sont pas toujours d’accord – fort heureusement – le président et le président-délégué avancent d’un seul pas dans l’intérêt du football. Ce qui n’est pas une mince affaire trois ans après la création de huit nouvelle Ligues comme l’avait suggéré la Loi Notre.

Du côté de la Fédération Française de Football, cette Ligue des Pays de la Loire est d’ailleurs louée comme un exemple de fusion réussie. « On se le laisse dire et je m’en réjoui, confie Gérard Loison. On peut modestement dire qu’elle vit normalement et que cette fusion est réussie. Sur le plan du fonctionnement, on a trouvé notre vitesse de croisière. » Même si tout ne fut pas simple.

Une nouvelle Ligue mais pas de nouvelle Région

« Même si ça ne s’est pas forcément vu de l’extérieur, la première saison a été un peu chaotique de l’intérieur car il a fallu qu’on apprenne à vivre en commun » précise le président de la Ligue. Puis il y a eu le mécontentement des clubs lors de la fusion des championnats. « Il en reste une toute petite minorité cette saison, indique-t-il. On a eu quelques réclamations sur les distances parcourues. Certains n’ont pas encore compris que la Ligue avait changé de dimension. Beaucoup de Ligues ont gardé les schémas des anciens championnats, ce n’est pas notre cas. »

Il y a aussi eu le petit couac des championnats jeunes cet été avec une réforme reportée. « On avait une volonté de brassage de manière à dégager une élite avec la libre inscription des clubs qui respectaient un cahier des charges, explique Didier Esor. Le premier point était l’obligation du Label espoir qui montre que le club est structuré. Ensuite, on avait mis en place des critères pour choisir les clubs qui candidataient mais ceux-ci n’étaient pas assez précis. »

Gérard Loison va tirer sa révérence

Une nouvelle mouture sera donc présentée à la prochaine assemblée générale le 9 novembre. Mais à part ces problèmes structurels, les Pays de la Loire restent donc un modèle de fusion réussie. « On a la chance d’être une petite région et relativement facile en terme de circulation, tempère le président-délégué. Entre les extrémités, on a au maximum un peu plus de trois heures par autoroute. Ce n’est rien par rapport à d’autres régions. Et puis, il ne faut pas oublier que la fusion n’a été que footballistique car la Région Pays de la Loire existait déjà. »

Les Ligues de l’Atlantique et du Maine était d’ailleurs une anomalie dans le paysage du football français. « On avait déjà beaucoup de choses en commun, notamment les structures avec lesquelles ont travaillait, souligne Gérard Loison. Un point important, la formation sur les deux Ligues étaient identiques. Les formations d’éducateurs étaient faites en commun. » Ce qui a certainement facilité la tâche par rapport aux Ligues qui ont été créées avec les nouvelles Régions.

Et si Gérard Loison va tirer sa révérence en 2020 après trois mandats – deux à la tête de la Ligue du Maine et un avec les Pays de la Loire – il souhaite que « Didier Esor puisse prendre la suite ». Comme une forme de continuité.

Jérome Bouchacourt