De nombreux clubs de National 2 ou National 3 devraient revoir leur budget à la baisse la saison prochaine. Avec un impact sur les contrats fédéraux ?

Depuis quelques jours, les clubs nationaux alertent sur leur situation financière. Les présidents savent en effet que leurs partenaires ne seront peut-être pas au rendez-vous la saison prochaine, ou du moins par dans les mêmes proportions. Ce qui les inquiètent donc pour leur montage budgétaire à venir… fort légitimement.

De nombreux présidents de clubs parlent d’environ 30% de baisse pour la saison 2020-2021. Ça semble assez réaliste pour des associations dont le fonctionnement dépend grandement des partenariats privés, ce qui est le cas d’une grande partie de clubs de National 2 ou National 3 qui ont fait le choix – depuis de nombreuses années – de réduire la part de l’argent public dans leurs budgets.

Ces clubs, qui comptent plusieurs centaines de licenciés, vont donc devoir faire des choix ces prochains mois. Et il est fort à parier que ce ne sont pas les éducateurs de jeunes qui ont feront les frais, les clubs ayant besoin de continuer à proposer une formation de qualité. Les grands perdants risquent donc d’être les joueurs qui sont recrutés sous contrat fédéral.

Un bénéfice pour le football amateur !

Lorsqu’on va sortir de la pandémie de Covid-19 (Coronavirus), les clubs devront en effet faire des économies et celles-ci seront sans aucun doute sur les contrats des joueurs, du National 2 au Régional 1. Un virage qui pourrait néanmoins être bénéfique au football amateur afin d’éviter ces joueurs qui changent de club tous les ans, avec de très bons agents qui négocient des contrats avantageux… au détriment des clubs.

Cette réflexion ne va peut-être pas plaire à tous mais elle permettrait de faire un peu de ménage sur ces contrats qui coûtent très cher aux associations pour entretenir des joueurs qui ne vont pas forcément une plus-value alors que leur coût est énorme. Les contrats fédéraux risquent donc d’être une victime de la pandémie dans les prochains mois !

Jérome Bouchacourt