Dimanche, 9h45. Le réveil sonne. Je suis dans mon lit dans un état un peu nauséeux, la barre au crâne, la gorge sèche. Bref, j’ai trop picolé hier soir… A plus de trente ans, la récupération n’est pas du tout la même qu’à vingt ans. Malgré cela le dimanche reste le plus beau jour de la semaine car dans moins de quatre heures, je serai sur un terrain de foot avec tous mes potes !!! Enfin, si j’arrive à me lever…

Un lever à 9h45, ça peut paraître tôt mais je suis comme ça, j’ai une super hygiène de vie. Enfin, c’est surtout pour me donner bonne conscience. Je me lève difficilement et je me dirige à pas d’escargot vers la salle de bain pour prendre un cachet. Ça me laisse le temps de repenser à notre dernier match pitoyable à domicile : défaite. Et aussi à notre avant dernier match tout aussi minable : encore une défaite, et aussi à notre avant avant dernier match…, vous l’aurez compris, encore, encore une défaite… Autant dire que j’espère bien que cette fois nous allons briser la spirale infernale.

Du coup, ça fait quoi quand on gagne déjà ? Biologiquement, le cerveau humain est fait pour vite oublier les événements difficiles du passé, surtout pour celui du footballeur qui perd quelques milliers de neurones en faisant des têtes à chaque match ! Il paraît que ça nourrit le gazon d’ailleurs. On le devine bien en écoutant les interviews de Franck Ribery.

La faute de goût pour les caleçons sévèrement sanctionnées !

Mais lorsque l’on perd quatre matchs d’affilé, avec une quinzaine de buts encaissés, même un cerveau de footballeur ne peut pas l’oublier. Il est maintenant 10h, je n’ai pas le temps de petit déjeuner car tout bon sportif qui se respecte mange son plat de pâtes, de sucre lent, trois heures avant une compétition. C’est mon cas !

Mais ce matin je craque, faute de temps, ce sera café et pâtes à la confiture de figues! En ce jour, vu que je suis sur le déclin, fatalement, j’évolue avec l’équipe réserve de l’ABB et croyez-moi, je suis méritant. Nous jouons à 13 heures et l’équipe première à 15 heures. Alors oui, dès fois j’en veux à mes parents ou plus modestement à Dieu de m’avoir fait avec les pieds carrés pour ne pas pouvoir évoluer avec l’équipe une et de surcroît, pouvoir profiter d’un vrai petit déjeuner (avec ma copine).

J’ai les pieds grecs. Ok, c’est esthétique, mais carré, donc pas très Patrick, euh… pratique ! C’est fou ce que le temps passe vite le matin, à buller devant auto-moto, puis téléfoot ! Il est déjà 11 heures, je prépare mon sac car nous avons rendez-vous au Stade de St-Philibert-de-Bouaine à midi. J’attends Ben qui doit venir me chercher à 11h30. Top chrono ! Gel douche, rechanges, chaussettes, protège-tibias, short, survêt, serviettes, mes yeux en plastiques (lentilles), baume chauffant, je jette tout dans mon sac et espère n’avoir rien oublié car la brigade veille au grain au Beignon-Basset. Tout oubli, retard, téléphone, pets dans les vestiaires et même faute de goût pour les caleçons seront sévèrement sanctionnés.

A suivre… les péripéties du match du dimanche après-midi

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