Jean-Claude Lefranc UNAF
Jean-Claude Lefranc a été élu président de l'UNAF en janvier dernier. (Photo UNAF)

Si joueurs et joueuses rêvent de pouvoir retrouver des entraînements collectifs et la compétition, il ne faut pas oublier les arbitres qui sont un peu seuls.

« On ne parle pas beaucoup des arbitres amateurs car il ne se passe rien ! » Le constat de Jean-Claude Lefranc est sans appel. Elu président de l’Union Nationale des Arbitres de Football (UNAF) en janvier, à la place de Jean-Jacques Demarez, le Conseiller Technique Départemental en Arbitrage (CTDA) du District de Lyon et du Rhône est soucieux vis à vis des arbitres qui sont un peu les laissés-pour-compte depuis plus d’un an.

« Les responsables de l’UNAF en région sont inquiets, poursuit-il. On a deux cas de figures. Les  »anciens » pour lesquels la reprise risque d’être compliquée au niveau physique. Et puis les  »jeunes » car on se demande si on va les revoir à la rentrée en septembre. Comme pour les joueurs, beaucoup ont pris de nouvelles habitudes le dimanche. » Des inquiétudes légitimes, surtout que le nombre d’arbitres baisse régulièrement depuis 2016-2017 (-1 672).

Très peu de formations initiales cette année

Les chiffres de cette saison sont même alarmants puisque seulement 20 435 arbitres sont licenciés. « On compte 3 000 arbitres en moins par rapport à la saison dernière mais c’est surtout car une grande partie des formations initiales n’ont pas pu être mise en œuvre cette année. Par exemple, dans le Rhône on n’en a fait qu’une seule sur les quatre prévues. » De nombreux Districts n’ont même pas pu en organiser une seule !

Ce qui risque de poser certains problèmes à la rentrée prochaine. « On risque d’avoir un problème de motivation des troupes, souligne Jean-Claude Lefranc. L’arbitrage est un exercice individuel dans un sport collectif. On a bien essayé de maintenir un lien avec nos arbitres grâce à des visioconférences mais ça ne remplace pas le rapport humain. »

Le recrutement risque aussi d’être difficile ces prochains mois. « Ce n’est pas simple quand on n’a pas la dynamique des compétitions, précise Jean-Claude Lefranc. Les responsables de l’arbitrage amateur se posent vraiment des tas de questions. » Les clubs aussi par rapport au statut de l’arbitrage car leurs stagiaires n’ont pas pu se présenter aux formations. Mais c’est un autre sujet que nous traiterons prochainement.

Jérome Bouchacourt