Joie Vierzon FC
La Joie des joueurs de Vierzon, promus en National 3. (Photo Vierzon FC)

Cette fois-ci, c’est la bonne ! Pour la première fois de son existence le Vierzon Football Club va accéder au quatrième échelon national. Une montée validée dès le week-end dernier, suite à la victoire sur Deols, conjuguée au match nul de Avoine/Chinon/Cinais. Nous sommes revenus en compagnie du président Thierry Pronko sur cette saison réussie. Mais aussi sur l’histoire du club du Centre Val de Loire.

« Vierzon, c’est un peu particulier ! ». L’accroche est intrigante. Le dirigeant a tôt fait de nous éclairer. « Historiquement, il y avait 4 communes (Ville, Villages, Bourgneuf et Forges) jusqu’en 1937.

Et pendant la seconde guerre mondiale, la ligne de démarcation a coupé la ville en deux avec une partie sud en zone libre et une partie nord en zone occupée. Et il y avait donc de nombreux clubs de foot. Depuis, on peut dire que Vierzon et le foot, c’est une histoire de fusion. »

Un club issu de nombreuses fusions

L’actuel Vierzon Football Club est ainsi la somme de toutes les fusions, dont la première date de 1991 quand le CAJO (Club Athlétique de la Jeunesse Ouvrière) et l’Etoile Portugaise ont décidé de ne faire plus qu’un.

« En 91 j’étais encore joueur au CAJO », se souvient Thierry Pronko. « Je suis devenu président du FC Vierzon, le nom pris suite à la fusion, en 1991. Et 2001 on a fusionné avec le Stade Vierzonnais pour devenir le Vierzon Foot 18. J’ai quitté la présidence en 2007 pour raisons personnelles avant de revenir à la demande de la municipalité en 2015 quand il y a eu une nouvelle fusion avec l’Eglantine pour devenir le Vierzon FC que l’on est encore aujourd’hui ». Un VFC qui n’est toujours pas l’unique club de ce village de 23 000 âmes – mais près de 1000 licenciés de football – puisqu’existe encore le SL Chaillot !

Sportivement le club a accédé pour la première fois de son histoire au CFA2 (actuel N3) en 2005. Et a bien failli réaliser un coup double dans la foulée. « On a perdu la montée en CFA à la dernière minute du temps additionnel lors du dernier match de la saison. L’année suivante on est redescendu en Honneur. »

« On ne veut pas d’une montée au rabais » au Vierzon Football Club

Par superstition et avec ce souvenir douloureux le président n’a logiquement pas voulu anticiper trop rapidement la montée cette année malgré la grosse avance en tête du classement. Son équipe lui a permis de s’éviter du stress en terminant le travail dès le week-end dernier, alors qu’il reste encore 4 journées à disputer.

« C’est l’objectif depuis 2 ans, qui a été contrarié à cause du Covid. Cette année, sans vouloir être prétentieux, nous voulions absolument monter. On a fait le recrutement pour. Notre entraîneur est là depuis 5 ans qui fait une super boulot. On a un groupe de qualités avec des garçons qui ont une mentalité et une cohésion exceptionnelles… »

Tous les ingrédients étaient donc réunis. Mais le travail n’est pas tout à fait fini aux yeux du président. « On est en tête depuis le début de la saison on ne veut pas monter en terminant deuxième derrière une réserve. On ne veut pas d’une montée au rabais, c’est de terminer à la première place qui nous intéresse. »

La réserve évolue en R2, l’équipe seniors 3 en D1. Toutes les équipes jeunes oscillent entre R1 et R2. Le club semble ainsi bien structuré et avoir les reins solides pour se pérenniser à l’étage au-dessus.

« C’est en tout cas notre objectif ! Mais on sait que ça va être difficile pour une ville de 23 000 habitants de se maintenir à ce niveau là. Encore plus avec la future réforme des championnats mais c’est l’ambition que nous nourrissons. »

Et Vierzon a démontré cette saison qu’il savait tenir ses objectifs.

Frédéric Sougey