Football

La mairie d’Ivry-sur-Seine a saisi le Tribunal de Grande Instance afin qu’il nomme un administrateur judiciaire pour analyser les comptes de l’US Ivry.

Deuxième de National 3 Paris Île-de-France, à un point du leader Versailles, l’US Ivry vit néanmoins des heures un peu compliqués. La cause ? La municipalité de la ville du Val de Marne a décidé de ne pas attribuer la subvention prévue à son principal club de football (800 licenciés), mettant en doute la bonne gestion de ses dirigeants. La cause ? Un audit commandé par la mairie auquel le club n’a pas voulu se soumettre.

« Le club a fait savoir à la Commune, par la voix de son avocat en date du 30 octobre, qu’il refusait de collaborer à cet audit et de donner accès aux documents demandés, indique la ville d’Ivry à nos confrères du site Actu.fr. La municipalité regrette vivement cette décision, contraire non seulement à la convention liant la Ville et le club, mais aussi aux principes élémentaires de la subvention publique, qui donnent aux collectivités non seulement le droit, mais le devoir, de contrôler l’utilisation des deniers publics qu’elles confient aux associations. »

Mais d’où vient ce problème ? La mairie a décidé de réduire la subvention de « 475 000 euros en 2018 à 204 000 euros pour l’année 2019 » car la municipalité estime que l’US Ivry Football a fait « d’importantes réserves financières dont 380 000 euros en 2018 ». Des fonds qui proviendraient des multiples transferts de Cédric Bakambu, joueur formé au club, qui est passé du FC Sochaux-Montbéliard à Bursaspor (Turquie) puis à Villareal (Espagne) et enfin à Guoan (Chine).

Dans Le Parisien, en novembre dernier, le président Christopher Arquizan assurait que « ça n’existe pas car tout est investi pour les jeunes, pas un euro ne part ailleurs ». Sur l’augmentation du prix de la licence de 165 à 195 euros, il a indiqué que « ça ne nous amuse pas mais nous n’avions pas le choix, c’est de la survie. »

Le dialogue semble donc rompu entre la ville d’Ivry-sur-Seine et son club principal, deuxième de National 3 avec un budget estimé à 870 000 euros… dont « près de 700 000 euros d’argent public » selon les propos de Mehdy Belabbas (EELV), l’adjoint aux finances de la ville, dans Le Parisien. Désormais, c’est donc la justice qui devra trancher.

Jérome Bouchacourt