Tandis que nous traversons une situation sanitaire difficile, le sport amateur occupe une place importante dans notre quotidien.

Depuis un an, le sport amateur semble complètement invisible. Lorsque le Gouvernement annonce ses mesures dans le cadre de la pandémie de Covid-19, il n’est (presque) jamais fait allusion au sport amateur. Lors de sa dernière allocution, le Premier ministre Jean Castex a parlé des remontées mécaniques ou des salles de sport privées… mais pas un mot sur les clubs amateurs. Nous avons fait un point sur le rapport de l’Institut de la Jeunesse et de l’Education Populaire (INJEP).

En 2018, ce sont 113 fédérations sportives agréées par le Ministère des Sports qui sont recensées. Celles-ci regroupent alors 16,4 millions de licenciés. Une grande partie des français pratique une activité sportive, de manière plus ou moins régulière. Ainsi, ce sont plus de deux tiers de la population, âgée de 15 ans et plus, qui disent avoir fait du sport au moins une fois dans l’année, que ce soit au sein d’une association ou en autonomie.

Depuis le début du vingt-et-unième siècle, une hausse du nombre de licences délivrées par les Fédérations agréées a été observée. Une augmentation de 19% entre 2000 et 2018, alors que dans le même temps la population française a augmenté de 11%. Le sport amateur est une mœurs qui est entré dans notre esprit et s’y installe de plus en plus au fil du temps. Aujourd’hui, on comptabilise une licence sportive pour quatre habitants

Le football, sport amateur le plus prisé !

Parmi les activités sportives les plus prisées, le football occupe une place importante. La Fédération Française de Football est celle qui possède le plus grand nombre de licenciés dans ses rangs. Toujours en 2018, la FFF représente 12,5 % des licences délivrées parmi les 113 fédérations répertoriées. Un nombre de pratiquants qui s’élèvent alors à 2 108 811 footballeurs et footballeuses. Une première place occupée avec une large avance sur son premier poursuivant, le tennis, qui compte 986 000 licenciés. Un peu plus loin, nous pouvons retrouver d’autres sports collectifs tels que le handball, avec 528 000 licenciés ou le basketball, 525 000 licenciés.

Une première place expliquée notamment par le fait que le football est un sport apprécié et pratiqué en grand nombre par la partie de la population plus jeune. Ainsi, chez les 6,6 millions de licenciés de 15 ans ou moins (40 % de la totalité des licenciés), ce sont 820 634 jeunes sportifs qui se retrouvent sur le rectangle vert. En deuxième position, nous retrouvons encore le tennis avec 407 606 licenciés, ce qui ne représente donc même pas 50 % du total des licenciés de la même tranche d’âge au football.

Nous pouvons faire le même constat lorsqu’il s’agit d’évoquer la catégorie des 15 – 29 ans, où nous comptons 686 624 licenciés à la FFF, loin devant l’équitation (198 427 licenciés) et le handball (185 738) qui complètent le podium. Doit-on y voir le fait que le football est considéré comme étant le sport amateur le plus populaire ?

Le football féminin encore très minoritaire

Lorsqu’il s’agit d’évoquer la parité hommes / femmes dans le football, le compte est un peu moins bon. En effet, la part de licenciées féminines au sein de la FFF ne représente que 8 %. On observe donc que le football reste encore un sport majoritairement pratiqué et encadré par la gente masculine. Cela reste donc une marge de progrès encore à effectuer pour le football. En effet, dans le même temps, on peut remarquer que dans d’autres sports collectifs, comme le handball et le basketball, la part de licenciées féminines est supérieure à 30 %.

Il ne faut cependant pas porter un jugement qui consisterait à dire que le football est un monde de « machos » aujourd’hui, par exemple. En effet, ce constat peut s’expliquer par le fait qu’il y a éventuellement eu un retard à ce niveau mais aussi par le fait que c’est le sport qui compte le plus de licenciés. Ainsi, en sachant que les licences féminines représentent 38 % des 16,4 millions de licences, toutes fédérations confondues, il n’est pas illogique que la part de femmes dans le football soit moins conséquente avec un plus grand nombre de pratiquants total.

Tous ces chiffres montrent que le sport amateur fait aujourd’hui partie intégrante de notre vie quotidienne et que nous y accordons de plus en plus d’importance. Si les plus jeunes disent pratiquer une activité sportive pour le plaisir et l’amusement, les seniors eux mettent en avant comme raison principale la santé et la détente.

Nous pouvons remarquer qu’il y a un « vieillissement » de la population sportive en France. En effet, chez les sportifs de 4 à 44 ans, le nombre de licenciés a connu une baisse de 6,8 %, entre 2016 et 2018. Sur la même période, une augmentation des licenciés de 45 ans et plus de 3,3 % est constatée.