A Cugnaux, le père d’un jeune joueur a violemment agressé deux éducateurs de son fils mercredi lors d’un entraînement. Consternant !

L’information a été publiée ce vendredi après-midi par le site de La Dépêche du Midi. Mercredi, le père d’un jeune joueur évoluant en catégorie U13 à la Jeunesse Sportive Cugnalaise – club situé au sud-ouest de Toulouse (Haute-Garonne) – a violemment agressé deux éducateurs de son fils.

« Tout a démarré la semaine passée lorsque j’ai appris qu’un de mes joueurs rentrait d’un pays étranger et devait observer une période de quarantaine, raconte Abdeltif, un des deux éducateurs agressés au quotidien régional. Pour protéger les autres enfants, j’ai prévenu le président du club, nous avons décidé de ne pas l’accepter à l’entraînement jusqu’à la fin de cette période. »

Pour tout voyage à l’étranger, le ministère des affaires étrangères recommande en effet une quarantaine de sept à dix jours au retour en France, suivant la destination, mais aussi un test PCR. La décision du club de Haute-Garonne était donc tout à fait logique. Sauf que mercredi, ce père de famille a amené son fils à l’entraînement. « Le papa a dit à son fils d’aller sur le terrain et il s’est précipité sur moi car il m’en voulait à cause du signalement au président » raconte l’éducateur à La Dépêche.

« Un jour, les parents finiront par tuer un entraîneur ! »

Sous les yeux des enfants présents à l’entraînements, le père du jeune joueur a violemment frappé les éducateurs. « Il m’a fracturé le sternum, explique Abdeltif. Comme je sortais à peine de l’hôpital à la suite d’un covid grave, j’étais faible. Ce coup dans mon sternum a aggravé mon état de santé. J’ai fini aux urgences et je ne peux pas travailler pendant quinze jours. » Ces deux éducateurs bénévoles ont été extrêmement choqués par cette violente agression.

« On entraîne gratuitement, par amour pour le football, souligne Abdeltif à La Dépêche du Midi. Il n’est pas normal de se faire agresser par des parents qui estiment que leur fils doit jouer plus. J’en peux plus, cette famille pose des problèmes à tout le monde, j’espère que le président du club prendra ses responsabilités. C’est inadmissible ! »

Avec son collègue, ils ont déposé plainte « pour le monde du football amateur car un jour, les parents finiront par tuer un entraîneur ». La Gendarmerie a ouvert une enquête sur cette agression. Mais il faudrait aussi que la commission de discipline du District de Haute-Garonne se saisisse de ce dossier afin d’éviter que le parent de ce jeune joueur soit suspendu s’il est licencié ou afin qu’il ne puisse pas prendre une licence.

Jérome Bouchacourt