Les Manceaux peuvent être fiers de leur saison . (Photo Lisa Paquereau)

Leader du National mi-février, Le Mans FC a ensuite eu un coup de mou avant de récupérer la place de barragiste à deux journées de la fin du championnat.

Le 15 février dernier, Le Mans FC s’inclinait à la MMArena face au FC Villefranche-Beaujolais (1-0). La deuxième défaite de la saison après celle à Rodez le… 21 septembre. Après un début de championnat mitigé, avec trois nuls lors des quatre premières journées, Richard Déziré et ses joueurs ont tranquillement tissé leur toile pour pendre la tête du National le 23 novembre à la suite d’un succès à Lyon-Duchère AS (1-0).

Mais la défaite face aux Caladois va enrayer la machine mancelle puisque vont suivre huit matchs sans victoire (deux nuls, six défaites) jusqu’à être éjecté du podium par son voisin lavallois mi-mars. La tendance semblait s’être inversée entre les deux clubs du Maine. Après avoir soufflé le chaud durant sept mois, Le Mans FC prenait donc un gros coup de froid.

C’était sans compter sur l’orgueil de Vincent Créhin et de ses coéquipiers qui ont ensuite enchaîné par cinq victoires pour doubler Laval lors de l’avant-dernière journée et ainsi reprendre la place de barragiste. Et finir la saison sur ce match complètement fou à Ajaccio avec le but de la montée en Ligue 2 au bout du temps additionnel sur un incroyable retournée de Soro. Et Le Mans venait de s’embraser !

Six défaites initiales en Division d’Honneur !

Pourtant le club phare de la Sarthe est parti de loin en 2013 après son dépôt de bilan. En Division d’Honneur plus précisément. « A l’époque, on s’était battu pour que le club puisse évoluer en DH » rappelait dernièrement Gérard Loison, président de la Ligue des Pays de la Loire, qui était à la tête de la Ligue du Maine avant la fusion avec la Ligue Atlantique. Car dans ces cas, la FFF remet le club en liquidation à disposition de sa Ligue mais le comité exécutif peut demander à ce qu’il ne reparte pas au plus haut niveau régional.

Le Mans FC avait été accroché lors de sa première saison en CFA2 (Photo Jérôme Malen)

Privés de la MMArena, trop onéreuse à ce niveau, les Manceaux ont donc joué dans l’anonymat de la Pincenardière, leur centre d’entraînement. Après six défaites initiales, LMFC a tout de même fini en tête de DH Maine à la suite d’un dernier succès à Connerré (4-1). La saison suivante a été mitigée avec une troisième place en CFA2 sous la houlette d’Alexandre Clément. Puis l’arrivée de Thierry Gomez à la présidence va tout changer.

L’ex-président de l’ESTAC Troyes a fait venir Richard Déziré, qui entraînait l’USM Avranches (National). C’est le début de la « reManstada » avec une montée en National 2 (2017) puis en National (2018). Et enfin ce retour dans le monde professionnel à la suite de ce barrage complètement fou face au Gazelec Ajaccio. Le nouveau défi est désormais de pérenniser le club en Ligue 2.

Jérome Bouchacourt