(Photo Philippe Le Brech)

Les clubs de D1 Futsal montent au créneau. Dans un communiqué co-signé par les présidents des 12 clubs qui évoluent au plus haut niveau national, ils expriment un sentiment d’abandon de la part de la Fédération Française de Football.

« Nous, présidents des 12 clubs de la D1 Futsal, souhaitons faire part de notre indignation devant le peu de considération portée par la FFF sur notre discipline. »

Le futsal français est mécontent. Si le sentiment s’est généralisé à tous les niveaux dans la discipline depuis déjà la fin de saison dernière, ce sont cette fois-ci les clubs de l’élite qui expriment spécifiquement leur colère.
Un sentiment d’abandon face à l’absence de réponse à leurs sollicitations du président de la FFF Noël Le Graët, « renforcé par le silence assourdissant de la Ligue de Football Amateur dont les représentants s’étaient engagés à faire parvenir aux clubs, courant janvier, un questionnaire visant à recenser les différentes aides qu’ils perçoivent afin de les accompagner ensuite dans leurs recherches d’éventuelles aides complémentaires. »

Touchés eux aussi par la crise sanitaire qui sévit depuis près d’un an, ils s’interrogent dans leur texte sur « les mesures susceptibles d’être mises en place rapidement afin de poursuivre et d’approfondir le développement de notre discipline » et aspirent « à être traités comme nos homologues évoluant au sein des championnats de L1, L1, D1 Féminine et National ». Soit toutes les compétitions considérées comme de « haut niveau », cachet sous lequel avait lui aussi été placé le championnat D1 Futsal et qui lui permet de se poursuivre depuis le coup d’envoi de la saison, malgré les confinements et couvre-feu.

Le communiqué liste les différentes propositions qui ont été ainsi adressées à la FFF, sans retour : mise à disposition rapide du fond de solidarité, ré-évaluation dès la saison prochaine de la licence club, alignement des indemnités de déplacement au même niveau que celui des autres championnats haut niveau, naming du championnat et représentation des clubs dans les procédures d’évolution des textes et règlements et dans les élections des représentants.

La conclusion du communiqué sonne comme un ultimatum, si la FFF ne venait toujours pas à (ré)agir. « Au regard du traitement infligé et en l’absence de considération, nous nous autorisons au cours des prochaines semaines à tous types d’actions susceptibles de faire évoluer cette situation intolérables. »

Le futsal est bien décidé à faire entendre sa voix.

Frédéric Sougey