Les bénévoles sont très importants pour les clubs et il est important de les mettre en valeur !
(Image Adobe Stock)

Après une expérimentation ces derniers mois dans la Ligue Centre Val de Loire, le contrôle des dirigeants sera généralisé à partir de janvier 2021.

Depuis le mois d’octobre dernier, la Ligue Centre Val de Loire a expérimenté le contrôle des dirigeants avec un croisement entre le casier judiciaire B2, celui réservé aux autorités administratives et militaires, et son fichier de licenciés. Ce qui avait notamment amené à confondre un dirigeant de club qui avait des antécédents d’agressions sexuelles sur mineur.

« Nous sommes en train de vérifier les dirigeants responsables des clubs ainsi que les éducateurs diplômés, nous avait expliqué Antonio Texeira, le président de la Ligue, au mois de février. Sur les 3 200 personnes contrôlées, soixante possèdent un casier judiciaire et vingt ne sont pas compatibles avec une mission dans des associations. » Par rapport à la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL), la Ligue avait d’ailleurs dû envoyer un courrier à tous ses clubs afin de les prévenir de cette expérimentation.

La phase de test va se poursuivre en septembre dans plusieurs autres Ligues. Puis le dispositif va être généralisé à partir du 1er janvier 2021. D’après les informations provenant de la FFF, les populations concernées seront « les bénévoles en charge de l’encadrement de la pratique et/ou du club » ainsi que « les dirigeants en face à face pédagogique avec les jeunes et titulaires d’un diplôme FFF ».

Eviter les mauvaises surprises

La nouveauté, c’est que ce ne sera plus le casier judiciaire B2 qui sera utilisé mais le Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Cela devrait éviter de trouver des informations judiciaires qui n’ont rien à voir avec des agressions sexuelles. Si un licencié FFF se retrouve dans ce fichier, « la notification d’une incapacité sera adressée directement par la préfecture de département à l’individu ». Puis « une enquête administrative sera possible dans le club concerné pour s’assurer de la bonne application de la mesure administrative ».

En complément de ce signalement, une mesure disciplinaire pourra être prise par la FFF, les Ligues ou les Districts. « Une rencontre aura lieu début septembre avec des personnes identifiées dans les ligues pour suivre ce projet, les directions fédérales concernées et le Ministère » indique la FFF. Cela évitera donc les mauvaises surprises comme ce fut le cas il y a quelques jours à Saint-Priest dans le Rhône.

Jérome Bouchacourt