Stade Coteaux Dordogne
Le stade Marcel-Planté à Rauzan.

S’estimant lésé par un arbitre licencié chez son concurrent direct à la montée sur le dernier match de la saison, l’AS Coteaux Dordogne ne décolère pas.

Le 15 mai dernier, l’AS Coteaux Dordogne devait remporter son dernier match de championnat contre la réserve de l’US Cenon afin de terminer en tête du groupe B de Départemental 2 et valider sa montée à l’étage supérieur. Ce qui était presque fait à l’entame du temps additionnel (2-0) avant d’encaisser deux buts au bout d’interminables arrêts de jeu (8 minutes). Depuis deux mois, le club de l’est de la Gironde ne décolère pas.

« Il y a eu sur cette rencontre des faits de jeu qui nous ont été défavorables, expliquait Kévin Guillet, l’entraîneur de l’équipe, fin juin auprès de l’hebdomadaire Le Résistant. À la fin du match, j’ai appris que l’arbitre de la rencontre était licencié chez notre concurrent direct à la montée. Notre président l’avait découvert la veille mais n’a pas voulu le dire au groupe car il était trop tard pour changer quoi que ce soit. Il y avait eu un changement d’arbitre cinq jours avant que le match ait lieu. »

L’AS Coteaux Dordogne a donc lancé une procédure à l’encontre de l’arbitre de la rencontre. Selon le procès-verbal de la commission des litiges et contentieux du District, l’officiel a indiqué à l’entraîneur de l’ASCD « j’arrête le chrono sur chaque arrêt de jeu donc il n’y aura pas de temps additionnel, il reste deux minutes et c’est fini » à la 88e minute. Or Cenon a marqué deux buts aux 91e puis 97e minutes. Sur ce deuxième but, le club lésé précise « hors-jeu d’un mètre minimum de l’ailier de Cenon non signalé ».

L’AS Coteaux de Dordogne débouté deux fois par le District

L’AS Coteaux Dordogne se pose donc de nombreuses questions. « Comment peut-on laisser huit minutes de temps additionnels quand nous menons 2-0 et en arrêtant le chrono à chaque arrêt de jeu et siffler la fin du match quand l’US Cenon est revenu à 2-2 ? »« Comment un arbitre qui couvre le club concurrent direct sur un match avec un tel enjeu a-t-il le droit de nous arbitrer ? Est-ce légal ? Est-ce éthique ? » Car l’arbitre de la rencontre est bien licencié à l’US Saint-Denis-la-Pile qui a donc terminé en tête du championnat grâce à sa victoire de la dernière journée et au match nul de l’ex-leader.

La réclamation a été logiquement jugée irrecevable car les règlements généraux de la FFF ne prévoient pas ce cas de figure. Mais cela pose tout de même une interrogation majeure : comment la commission qui désigne les arbitres peut-elle commettre une telle erreur sur la dernière journée du championnat ? L’instance départementale a néanmoins jugé que « le club de l’As Coteaux Dordogne disposait du temps nécessaire pour se manifester s’il estimait qu’une difficulté se posait, d’autant plus qu’il existait une astreinte arbitrage le jour de la rencontre ».

Jérome Bouchacourt