Un arc-en-ciel de couleur indispensable à tous les football.
Un arc-en-ciel de couleur indispensable à tous les football. (Image Adobe Stock)

Que tu sois joueur de Ligue 1 ou du dernier niveau de District, jeune ou senior, tu la connais par cœur ! Car elle est l’arc-en-ciel du footballeur…

Tous les amoureux du ballon rond te connaissent, dans le football tu es quasiment incontournable. Tu interviens dans toutes les émotions du footballeur moderne, sa joie, sa déception, sa motivation, son odorat, son visuel. Tu ne te rends pas compte de tout cela, pourtant la réussite d’un entrainement et le moral d’un joueur pendant un match dépendent grandement de toi.  Et pourtant on ne peut pas dire que tu sois très bien traitée, notamment quand le niveau descend. Souvent tu prends l’eau, couché là sur le sol, soit après avoir été posé délicatement, soit après avoir été balancé dans un excès de colère.

Encore une fois on se rend compte des sentiments que tu procures, celui de la joie et de la victoire quand tu formes une équipe compétitive mais aussi celui de la déception quand dès le départ tu laisses entrevoir une inégalité manifeste. Mais attention, loin de moi l’envie de te faire passer pour l’unique cause du résultat final. En effet dans l’inégalité tu arrives à transcender une équipe qui arrivera à des miracles pour honorer ta couleur. De même que tu arrives à rendre fous des favoris qui se sont laissé berner par la pseudo puissance collective qu’ils ont puisée dans ce rassemblement sous une même bannière.

« Digne des plus grands préparateurs mentaux »

Ton arc en ciel de couleurs permet à messieurs les entraîneurs de t’utiliser de manière infinie pour les exercices les plus loufoques comme les mises en place tactiques les plus précises. Ces mêmes entraîneurs qui doivent se gratter la tête plus d’une fois avant de te confier à tel ou tel joueur, souvent tu dois voyager entre plusieurs corps transpirants avant de trouver ton mannequin définitif.

En parlant de corps transpirants, pas besoin pour toi de nous exprimer ton voyage de corps en corps, je ne veux pas te blesser mais souvent ton odeur parle pour toi, ce mélange de sueurs et d’humidité qui ne fait pourtant pas reculer tes prétendants. Ce serait quand même bien si tu pouvais te laver de temps en temps, afin de raviver tes couleurs envolées après toutes ses heures à attendre sur le gazon en plein soleil. Décidément, la place que tu tiens aux entraînements est digne des plus grands préparateurs mentaux, alors celle que tu tiens le week-end je ne t’explique pas.

« Maltraitée, souillée, jetée, balancée… »

En effet, tu deviens un vecteur de colère, de frustration, de chambrage. Tu représentes la frustration du champion qui ne voit pas ses efforts récompensés, tu deviens le fruit de la réorganisation tactique, tu payes ta condition physique moyenne du moment, tu deviens la sanction après être arrivé dans un état douteux au rendez-vous. En tout cas tu incarnes à ce moment-là, une place de spectateur, certes une place aux premières loges, mais pas celle de l’acteur principal, du dépositaire du jeu, du résultat.

Dans ces instants où tu nous obliges à rester observateurs tout en se préparant à devenir acteur, tu vas engendrer de la frustration, de l’impatience, de l’énervement. Attention pour certains plus aguerris ou juste plus observateurs, tu amèneras de la réflexion, de la prise de décision, de l’analyse tactique, de l’analyse individuelle. Tous ces sentiments feront qu’au moment de te redéposer sur le banc, ton propriétaire entrera dans son match motivé, résigné ou conquérant, mais quoi qu’il arrive tu auras développé quelque chose en lui qui peut changer le résultat de son équipe et son avenir dans cette équipe.

Alors oui tu n’es qu’une chasuble, tu es très souvent maltraitée, souillée, jetée, balancée… Mais dans la vie d’un footballeur tu amèneras pléthore de sentiments pour celui qui saura comprendre le message qui lui ai transmis pour chaque situation où il t’enfilera.