A la suite à la recrudescence d’agressions verbales et physiques, l’AC Boulogne-Billancourt a décidé d’annuler tous les entraînements de jeunes ce mercredi.

Ce lundi soir, le comité directeur de l’AC Boulogne-Billancourt a pris une décision forte. « À la suite de la recrudescence d’agressions verbales et physiques ces dernières semaines et face à l’agressivité de certains parents à l’égard de nos éducateurs, le club prend la décision de supprimer tous les entraînements de ce mercredi 13 avril afin de sensibiliser tout le monde face à ces comportements inadmissibles » indique le communiqué de l’ACBB.

Ce sont donc près d’un millier de jeunes footballeurs qui ne seront pas sur les terrains du stade Le Gallo et du stade Marcel-Bec ce mercredi. C’est sur ce dernier, situé à Meudon, qu’un parent a insulté un éducateur samedi dernier. Comme le rapporte Le Parisien, c’est un nouveau dérapage à l’AC Boulogne-Billancourt après notamment de multiples bagarres entre parents, une maman qui insulte l’entraîneur de son fils ou encore un papa qui se permet d’entrer sur le terrain pour demander des explications à un éducateur.

« Les parents pensent qu’ils ont le futur MBappé ! »

« Le gros problème du foot provient des parents, affirme d’ailleurs l’un d’eux au quotidien francilien. Ils pensent qu’ils ont le futur Mbappé et qu’ils vont s’acheter une villa grâce à l’argent le leur fils. » Ce que confirme Pascal Quatrehomme, le président du club. « Certains parents n’acceptent pas que leur fils soit remplaçant et ont des attitudes déplacées. On soutient nos coachs. Mais, les éducateurs doivent aussi expliquer aux joueurs leurs choix. »

En février 2018, nous relations déjà les problèmes que rencontraient de nombreux éducateurs avec les parents à différents endroits de l’Hexagone. Un véritable fléau. L’AC Boulogne-Billancourt va réunir ses éducateurs ce mercredi afin de les sensibiliser sur la communication envers les enfants. « On a déjà fait une séance avec les parents en début de saison pour leur expliquer que le rectangle vert est sacré mais on en refera une autre très prochainement, précise Pascal Quatrehomme. Si les parents n’acceptent pas de voir leur enfant remplaçant, comment ces derniers peuvent-ils comprendre ? »

Jérome Bouchacourt