Entre un joueur qui sort d’un match de Régional 3 avec une fracture du sternum ou un arbitre agressé par un spectateur, la violence continue sur les terrains de football amateur.

Les week-ends se suivent et se ressemblent… malheureusement ! La violence sur les terrains ne s’arrête pas. Au contraire, on a l’impression qu’elle monte encore d’un cran. Deux exemples nous ont frappé entre le 10 et le 17 février.

Dimanche dernier, c’est lors d’un match de Régional 3 en Ligue Auvergne Rhône-Alpes qu’un joueur a été violemment agressé. Le match entre La Combelle Charbonnier et l’AS Chadrac était à rejouer après une réserve technique de la part du club visiteur. Après le coup de sifflet final (1-1), Florian Crespe, entraîneur-Joueur de Chadrac, a été frappé en rentrant aux vestiaires.

Emmené au Centre Hospitalier Emile-Roux du Puy-en-Velay, le Chadracois souffre d’une fracture du sternum et de côtes cassées. Il a eu un Interruption Temporaire de Travail (ITT) de dix jours… mais ses blessures devraient l’amener « à plusieurs semaines de convalescence », selon un médecin du sport que nous avons contacté. Il a aussi déposé plainte. Selon nos informations, le président du club de La Combelle, Laurent Brousse, a été entendu par les Gendarmes cette semaine.

Le président suspendu à titre conservatoire !

Ce dernier est d’ailleurs suspendu à titre conservatoire par le District de Haute-Loire, avec un joueur de chaque équipe, dans l’attente de l’instruction mise en place « eu égard à la gravité des faits ». Si l’auteur est identifié, il risque une très lourde suspension !

Ce dimanche, un arbitre a été agressé en Seine Saint-Denis. La rencontre de Régional 2 entre la réserve de Blanc-Mesnil et Livry-Gargan (1-2) s’est parfaitement déroulée… sauf que l’arbitre a été agressé par un spectateur après le coup de sifflet final. Il aurait été défendu par ses assistants. Selon nos premières informations, c’est une personne isolée qui s’en est prise à l’officiel.

Mais cela pose encore la question de la sécurité dans les stades, sans bien sûr mettre en cause le club du Blanc-Mesnil. Car personne n’est à l’abri d’un ou deux idiots, voir plus si affinités, qui viennent se défouler de leurs problèmes de la semaine lors d’un match de football amateur. Tut cela devient vraiment triste.

Jérome Bouchacourt