Dimanche, 16h50. L’arbitre siffle la fin du match au stade du Beignon-Basset. Un match qui s’est soldé par une victoire écrasante de l’ABB 4-0 face à son voisin de la Génétouze. Les joueurs sont félicités par la trentaine de spectateurs venue braver la fraicheur du dimanche après-midi.
 
Les joueurs à peine rentrés dans les vestiaires alors qu’on entend déjà les premiers bouchons de bières être décapsulés. Mais le capitaine rappelle les troupes et ramène le silence pour le fameux cri de guerre. « Et pour le Beignon Hip Hip Hip ? » « Hourra » « Zig et Zig et Zig » « Aïe Aïe Aïe ». Un peu désorganisé comme cri mais c’est normal, c’est seulement le 3ème de la saison !
 
Les amateurs de fraicheur sont déjà dans les douches. D’autres privilégient la bière, le soda ou la clope d’après match. Ces derniers se feront avoir et auront également une douche froide, l’eau chaude ayant été utilisée par le reste de l’équipe. Les supporters refont le match autour d’un verre de vin chaud préparé par Yannos. « 15 bières Antho s’il te plait » entend-on dans un coin du bar. Le buteur du jour paye son coup. Il n’a pas de monnaie sur lui mais qu’importe, il note son nom sur la feuille attitrée avec le montant de la transaction qu’il paiera mercredi à l’entrainement.

Au total aujourd’hui, 37€ d’amende !

Pendant ce temps, l’arbitre, accompagné par les deux capitaines, est dans le fond du bar à signer la feuille de match. Eux aussi refont le match, notre capitaine insistant sur le fait que son tacle était parfait et qu’il n’y avait pas lieu de lui mettre un jaune. Un jaune ? Pas encore car il n’est que 17h30… Dans le prolongement du bar, il y a le club house, là où l’on reprend des forces avec les sandwichs. Pain, beurre, blanc de poulet, deux tranches de fromage, tomates, mayo, salade.
 
17h50, le dernier joueur sort des vestiaires avec une pile d’objets trouvés : amendes … Il glisse à l’oreille de Charly qui s’occupe des amendes que Romain n’avait pas son shampoing et que Max n’avait pas retourné sont maillot : amendes … Au total aujourd’hui, 37€ d’amendes en comptant la forfaitaire qui pénalise d’un euro chaque personne qui est sur la feuille de match. Eh oui si on veut faire une bonne soirée du foot, il faut s’en donner les moyens.
 
Les adversaires s’en vont, on leur souhaite un bon retour et une bonne fin de championnat. Ils nous renvoient la pareille. « C’est la tournée du président » ! Certains qui venaient de dire au revoir, décident de rester quelques instants pour profiter de ce moment de partage. L’arbitre est toujours de la partie. Il vient de loin mais ce soir, il a un repas dans le coin. Le président compte le nombre de bière à servir : 12 et 3 coca pour les Sam.

Au bar, cinq clubs sont représentés !

A la septième bière, le fût fait des sienne. « Il est vide ? ». Non. « Y’a plus de gaz ? ». Si. Tout le monde commence à paniquer, mais J-P en fin connaisseur, trifouille et trafique la tireuse, et quelques minutes plus tard on entend un ouf de soulagement. La tireuse est de nouveau en service et le Président peut terminer le sien.
 
Puis, le groupe diminue de plus en plus, les hommes mariés devant rentrer avant… ou après un appel de leur femme. Nous ne sommes plus que six, il fait nuit. On décide de fermer le bar et rentrer à l’intérieur pour se dire au revoir. « Un dernier pour la route ? ». Allez un dernier pour la route. Vendredi, un joueur a fêté son anniversaire, il y a des restes de Ricard. « Un fond pour moi » « La même pour moi ». Le chambrage commence à prendre le dessus sur les conversations sérieuses, les fous rires sont au rendez-vous. On décide de partir quand le coach passe un appel.
« L’entraînement aura lieu mardi et non mercredi parce qu’il y a Paris en Champions League mercredi, faites passer le mot. ».
 
Il est 19h15, les « vieux » rentrent tranquillement chez eux alors que les jeunes commencent à peine leur soirée. Ils rentrent tout de même à leur domicile pour mettre leur affaire dans le bac à linge sale. Mais dès 20h, ils se retrouvent comme tous les dimanche soir au bar du coin pour y suivre le grand match de L1. Prétexte. Oui c’est seulement un prétexte pour se retrouver autour d’une bonne bière avec les copains jouant dans les clubs voisins. Ce soir, cinq clubs seront représentés. Ça chambre à tout va, ça félicite et ça rigole énormément. Certains vont chercher la commande de pizza, juste au-dessus. Ils vont rater un but. Ce soir c’est Cuma. Tout le monde se sert et on partage la note à la fin.
 
Fin du match, on se rend au comptoir pour payer, puis on se salut et on se dit à la semaine prochaine. Nos weekends sont rythmés par le football et les copains. Mais l’un ne peut aller sans l’autre lorsque l’on joue en District !