Alors que la Fédération Française de Football traîne des pieds, la Ligue de Nouvelle-Aquitaine a choisi de débloquer un million d’euros pour ses clubs.
Les clubs de Nouvelle-Aquitaine ont reçu un courrier de leur Ligue afin de les informer d’une aide qui leur serait verser prochainement. Une belle surprise alors que de nombreuses associations se posent des questions sur leur avenir, entre des budgets étriqués ou des licenciés qui pourraient déserter. « Cette aide, accordée à 1 000 clubs, permettra aux plus modestes d’avoir la quasi-totalité de leurs frais de licence 2021/2022 pris en charge par la Ligue » est-il expliqué dans ce courrier.
Plusierus paliers ont été mis en place avec 1 000 euros pour les 380 clubs de moins de 50 licenciés et les 281 clubs de 51 à 100 licenciés, 900 euros pour les 186 clubs de 101 à 150 licenciés et 700 euros pour les 153 clubs de 151 à 200 licenciés. Les 274 clubs de plus de 200 licenciés pourront monter un dossier pour avoir une aide avec un fonds spécifique de 150 000 euros.
« Depuis janvier 2017, on a pu équilibrer nos comptes et produire un excédent, explique Saïd Ennjimi, le président de la Ligue de Nouvelle-Aquitaine, qui a été réélu le 20 novembre dernier. On a aussi cédé notre centre du Bouscat pour deux millions d’euros. Cet argent appartient aux clubs. On souhaitait donc pouvoir les aider à redémarrer la saison prochaine. Ces aides vont pouvoir leur permettre de payer la part de leurs licences. »
La Ligue de Nouvelle-Aquitaine en veut pas thésauriser !
Car, comme dans toute la France, ce sont ces milliers de petits clubs qui ont le plus de problèmes depuis le début de la pandémie de Covid-19. « Nous pensons que ce sont les clubs les plus modestes évoluant en district qui ont le plus souffert de ce long arrêt, confirme le communiqué de la Ligue de Nouvelle-Aquitaine. Ces clubs vivent principalement des buvettes et des manifestations, interdites depuis de nombreux mois. »
Les finances de la Ligue de Nouvelle-Aquitaine lui permettent de faire ce geste envers ses clubs… ce qui ne sera pas le cas de certaines autres qui sont en difficultés financières. Ou qui préfèrent garder leurs fonds propres. « Ça ne sert à rien de thésauriser » assure Saïd Ennjimi. Amasser de l’argent sans le faire circuler n’est en effet pas le principe premier d’une association. Peut-être que la Fédération Française de Football devrait s’en inspirer.
- FFF. L’assemblée fédérale devrait avoir lieu à Clairefontaine - 25 avril 2024
- Pascal Bovis (U2C2F) : « Il faut que nos clubs soient représentés » - 25 avril 2024
- D3F. Les filles du Stade Brestois dénoncent des conditions indignes - 25 avril 2024
