Six salariés sur douze du siège de la Ligue à Orléans ont saisi les Prud’hommes pour harcèlement moral à l’encontre de leur président.

L’ambiance doit être assez spéciale au 13 rue Paul-Langevin, siège de la Ligue du Centre Val de Loire. Depuis quatre mois, six des douze salariés de l’instance régionale ont en effet saisi le conseil des Prud’hommes d’Orléans pour « harcèlement moral », ce qui avait d’ailleurs été notifié dans le procès-verbal du comité de direction du 4 juillet. Deux conciliations ont eu lieu en juillet puis en septembre mis la Ligue et son président ont refusé toute négociation avec les six salariés comme l’explique France Bleu Orléans. Le 11 octobre le comité de direction a néanmoins informé qu’il avait provisionné 265 000 euros sur le bilan 2017-2018 « pour risques », dont 230 000 euros pour le litige prud’homal puisqu’un procès aura lieu ces prochains mois.

544 000 euros de déficit en 2017-2018 !

Selon nos informations, le litige pourrait être plus important qu’il est décrit par le comité directeur de la Ligue du Centre Val de Loire. L’enquête ouverte en juillet par l’unité locale de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) devrait pouvoir amener des éléments nouveaux sur les faits reprochés au président de l’instance régionale. La Ligue du Centre Val de Loire est donc dans la tourmente, surtout que ses comptes sont dans le rouge avec un déficit de 544 000 euros en 2017-2018 sur un budget de 5,3 millions d’euros. D’après France Bleu, elle a même dû hypothéquer son siège d’Orléans. Et trois membres du comité directeur ont démissionné cet été. L’Assemblée générale prévue ce mercredi risque d’être mouvementée puisque certains dirigeants de clubs commencent à se poser des questions. Affaires à suivre…
Jérome Bouchacourt