BALLON EN CAGE
Photo Philippe Le Brech

Le week-end dernier, une centaine de matchs de tous niveaux ont été reportés à cause de cas de Covid-19. Un chiffre en constante augmentation.

En fin de semaine dernière, la réserve d’En Avant Guingamp a été touchée par plusieurs cas de Covid-19. Ce qui a entraîné le report de la rencontre à Vannes. C’était le même cas pour les équipes jeunes du Stade Lavallois avec plusieurs cas positifs qui ont amené les reports des matchs de U19, U18 et U16. Mais à tous les niveaux inférieurs, c’est plus d’une centaine de matchs qui a été reporté. Car le nombre de cas positifs explose dans l’Hexagone, ce qui a forcément des incidences sur le football amateur.

Aujourd’hui, la plupart des Ligues sont touchées par ce phénomène. C’est notamment le cas dans le Grand-Est avec vingt matchs de championnat régional reportés pour cause de Covid-19 le week-end dernier, soit le double du week-end précédent. Autre cas significatif à Migné-Auxances, dans la Vienne, où le club a fermé son école de foot toute la semaine dernière après avoir décelé sept cas positifs. Le président de la Ligue de Nouvelle-Aquitaine s’est d’ailleurs ému de la hausse de reports.

Pas les mêmes consignes des ARS !

« Notre directeur du pôle compétitions Vincent Vallet applique le principe de précaution total et absolu, a assuré Saïd Ennjimi à Centre-Presse. Pas question d’envoyer nos équipes au charbon. Depuis le 20 mars 2020, nous sommes sur un fil, on passe de l’espoir à la crainte. L’hiver venant, on va devoir gérer les intempéries plus les cas de Covid qui refont leurs apparitions. L’ultra-prudence nous anime, autant par équité que par sécurité. La santé avant tout. »

La différence entre certaines Ligues vient aussi de l’attitude des Agences Régionales de Santé (ARS). « Le problème, c’est que nous n’avons aucune consigne sur les cas contacts » souligne Didier Esor, le président de la Ligue des Pays de la Loire. Plusieurs autres témoignages dans les régions et départements confirment que les ARS ne prennent pas les mêmes décisions sur de possibles reports en ne tenant pas compte systématiquement des cas contacts.

Si la trêve hivernale arrive rapidement, la reprise début janvier pourrait déjà être compromise. Certaines instances réfléchissent en effet à décaler au mois de juin des compétitions afin de ne pas avoir de soucis avec les reports pour cause de Covid-19. Et le nouveau Pass sanitaire va aussi bientôt être mis en place avec l’obligation d’une dose de vaccin supplémentaire.

Jérome Bouchacourt