Photo Jérôme Bouchacourt

Les présidents de Ligue ont été informés la semaine dernière que la FFF souhaitait augmenter le prix de la licence. Ce qui ne fait pas l’unanimité.

Samedi midi, Saïd Ennjimi s’est fendu d’un communiqué de presse concernant la future augmentation du prix de la licence voulue par la Fédération Française de Football. Comme tous ses homologues, le président de la Ligue de Nouvelle Aquitaine a en effet été informé lors d’une réunion par Noël Le Graët.

« Conscient des efforts financiers que nous venions de fournir auprès des clubs néo-aquitains, j’ai engagé un dialogue avec le Président de la FFF afin de faire valoir que ce projet était discutable et inapproprié en termes de timing eu égard à notre récente position sur le prix des licences, explique l’ex-arbitre international. Les échanges furent un tantinet virils mais corrects. »

Le prix de la licence de football reste modeste et n’a pas augmenté depuis de nombreuses années. Mais comme la Nouvelle-Aquitaine, les Ligues qui ont fusionné à la suite de la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) ont déjà dû lisser ce tarif pour la saison 2017-2018 avec certaines majorations substantielles.

« Il serait plus judicieux de l’étaler sur plusieurs années. »

« Je ne m’associe pas à cette augmentation car j’ai indiqué lors de la réunion qu’elle était malvenue dans le contexte actuel, souligne Gérard Loison, le président de la Ligue des Pays de la Loire. Les signaux sont au vert à la Fédération et je ne suis pas certain que ces deux millions et quelques d’euros vont réellement changer les choses. »

Contactés, d’autre présidents de Ligue n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Car si cette hausse d’un euro n’est pas encore actée, elle va être débattue samedi 15 décembre lors de l’assemblée fédérale. « Il faudrait savoir à quoi sont destinés ces fonds, s’interroge Philippe Le Yondre, le président du District d’Ille-et-Vilaine. Une augmentation sèche n’est peut-être pas la solution. Il serait plus judicieux de l’étaler sur plusieurs années. » Son homologue du District de Loire-Atlantique est sur la même longueur d’onde. « Le collège des présidents de District devrait faire une proposition pour minimiser l’impact de cette hausse » précise Alain Martin.

Du côté des clubs, une question revient en boucle. « Quelles vont être les contreparties pour le football amateur ? Car la Fédération a des finances qui se portent bien donc il faudra nous expliquer à quoi cet argent va servir. » Rendez-vous samedi pour savoir si l’assemblée fédérale validera cette augmentation… et sous quelle forme !

Jérome Bouchacourt