On le sait, depuis l’arrivée des Qataris et de QSI dans la capitale, le Paris Saint-Germain possède l’un des plus gros budgets du monde. Le club parisien est le seul en France à pouvoir rivaliser avec les superpuissances anglaises et semble aujourd’hui en meilleure situation financière que les cadors espagnols comme le FC Barcelone et le Real Madrid. Pour autant, la crise sanitaire liée au coronavirus a impacté tout le monde, mais surtout les petits clubs…

Le coronavirus est une maladie qui touche le monde moderne sans aucun précédent. En effet, jamais, depuis plus de cent ans, la planète n’a été touchée de la sorte par une épidémie. Confiné, le monde a subi une crise jamais vue auparavant et les entreprises tentent, toutes, de retrouver un boost économique ces derniers mois. Mais le monde du football a été tout aussi impacté par des pertes monstrueuses, au même titre que les autres domaines.

Le ballon rond est l’un des sports les plus rentables du monde. Pas forcément pour les propriétaires de club mais de manière générale : chaque année, les droits TV explosent, les montants des transferts aussi, le merchandising, les nombres de places dans les stades, etc… En clair, l’économie dans le foot dépasse largement les 15-20 joueurs de chaque effectif professionnel et ces derniers font tourner tout un engrenage derrière : le sponsoring, le centre de formation, etc…

En France, le plus gros budget est évidemment celui du Paris Saint-Germain, qui aurait 640 millions d’euros pour cette saison. Comme tout le monde, Paris a connu une grosse gifle économique, d’autant plus que la billetterie du Parc des Princes est fermée depuis plusieurs mois maintenant. Par conséquent, l’enveloppe mercato a été particulièrement amputée et le PSG a été contraint de changer son fusil d’épaule en visant des « opportunités », comme l’a expliqué Leonardo à de multiples reprises. Un coup dur pour une équipe finaliste de la dernière Ligue des Champions et favorite pour remporter le titre européen cette saison.

Toutefois, le PSG se relèvera de cette crise par les revenus des sponsors, le marketing mais aussi les droits TV, qui ont dépassé le milliard d’euros par an pour la L1 de 2020 à 2024. En revanche, les petits clubs sont sans aucun doute les plus touchés, comme ceux évoluant en National. En effet, lorsqu’une crise économique est constatée, les premiers revenus supprimés par les entreprises sont ceux concernant la publicité, le sponsoring, etc. Encore plus pour les petites entreprises locales.

De ce fait, les clubs de National, qui misent énormément sur les accords locaux pour survivre, ont pris une grosse gifle à la suite de ces deux confinements. À titre de comparaison, le budget moyen d’un club du National en 2019-2020 était de 2 millions d’euros, soit le budget de l’US Concarneau, actuel cinquième du championnat. Le Stade Lavallois, de son côté, avait un budget de 3 millions d’euros l’an passé.

Ces derniers jours, le club de la Mayenne a annoncé via ses réseaux sociaux, que le compte twitter et le site officiel étaient mis en veille, avant de finalement se rétracter. C’est peut-être le signe d’un potentiel chômage partiel pour certains employés. Et forcément, cela peut inquiéter à l’échelle du championnat et de l’avenir de ces clubs, qui sont partagés entre le monde professionnel et le monde amateur.