FC Fuilet La Chaussaire
Le club du Fuilet La Chaussaire est le premier club de D2, à disputer une finale de la Coupe de l'Anjou. (Photos Lisa Paquereau)

Bien plus populaire que sa grande sœur, la Coupe des Pays-de-Loire, la Coupe de l’Anjou est l’épreuve la plus prisée dans le Maine-et-Loire. Elle est le couronnement d’une inoubliable aventure humaine et sportive qui fédère bien au-delà du football.

Certains clubs du Maine-et-Loire vouent un véritable culte à la coupe de l’Anjou en faisant de cette compétition l’objectif majeur de leur saison. C’est notamment le cas de l’Avenir Saint-Pierre Montrevault qui compte le plus de victoires (13), depuis la création en 1938, juste devant l’ES Segré (9) (retrouvez tout le palmarès sur le site Anjou Foot).

L’année de toutes les surprises !

Après deux années de pause forcée, Covid oblige (interruption en quart de finale en 2020 et annulation en 2021), l’édition 2022 a pu se dérouler normalement. Et elle a nouvelle fois passionné joueurs et supporters, livrant à chaque journée des rencontres aussi spectaculaires que surprenantes. La finale de cette année sera d’ailleurs totalement inédite car elle opposera deux clubs que personne n’attendait pas à pareille fête. Deux clubs qui ont su bousculer la hiérarchie et se surpasser pour créer l’exploit. 

Ce samedi sur le stade de Tiercé, le FC Le Fuilet-La Chaussaire, petit poucet de la compétition qui évolue en Division 2 de District, défiera l’AS Vihiers Saint-Hilaire, pensionnaire de Régional 3, pour cette finale de la coupe de l’Anjou.

Comment se sont-ils qualifiés ?

Pour le Fuilet-la Chaussaire, l’aventure a commencé en décembre dernier, avec un premier tour contre l’Energie du May sur Evre, club de D1, remporté aux tirs au but. Un second déplacement les attendait au tour suivant, sur la pelouse du FC AndréaMacairois, lauréat de l’épreuve en 2017. Et contre toute-attente, les hommes du coach Eric Athmen, s’imposaient 4 buts à 3.

Puis tour à tour, le SO Cholet B (R2, qui vient de monter en R1), l’US Montreuil-Juigné (R3, promu en R2), l’AS Murs-Erigné (R1, vainqueur en 2018), et l’AS Seiches-Marcé (R2) sont venus mordre la poussière au stade Henri-Michel. Et à chaque fois, des qualifications obtenues devant une foule de supporters survoltés, tout acquise à la cause des « Bleu et Rouge ». Dimanche dernier, il n’y avait pas une place de libre autour de la main courante du stade du petit village de la Chaussaire, qui avait fait le plein pour l’occasion.

Du côté de l’AS Vihiers Saint-Hilaire, le parcours a été également remarquable, après avoir éliminé Chemillé (R2), puis l’Intrépide d’Angers et la Séguinière (R3), les joueurs entrainés par Nicolas Billy ont sorti le favori de l’épreuve, le SC Beaucouzé de François Masson (R1, promu en National 3), au terme d’un scénario incroyable (3-3 en égalisant dans le temps additionnel, puis victoire aux TAB).

La joie des joueurs de Vihiers Saint-Hilaire après le quart de finale. (Photo Lisa Paquereau)

Deux clubs portés par leurs supporters

Si les deux clubs évoluent à des niveaux différents (deux divisions d’écart), ils ont cependant un profil similaire, bénéficiant l’un comme l’autre d’un soutien populaire hors normes, un kop coloré qui sait aussi donner de la voix, avant, pendant et après la rencontre.

Pour Eric Athmen, l’entraineur du FC Fuilet Chaussaire, cette finale sera sa 5e. Et il en déjà remporté trois avec l’Avenir Sport Saint-Pierre/Montrevault. Ses joueurs feront tout pour qu’il ramène une nouvelle fois le trophée à la maison. A Vihiers Saint-Hilaire, l’attaquant Guillaume Surot a aussi gagné la Coupe de l’Anjou sous les couleurs du SO Cholet. « La qualification contre Beaucouzé, c’est un exploit mais pas une fin en soi, assure l’ancien Choletais. Même si en face ils étaient à 10, revenir au score deux fois c’est incroyable. Gagner la finale, c’est l’objectif. »

Alors qui succèdera au SC Beaucouzé, dernier vainqueur en 2019 ? Réponse samedi aux alentours de 20h. Et ce qui est certain, c’est que le vainqueur ajoutera son nom au palmarès pour la première fois !