Kévin Lefaix avait inscrit un but d'anthologie à Avranches avec le Red Star. (Photo Philippe Le Brech)

A 38 ans, Kévin Lefaix réfléchit sur la poursuite de sa carrière. Le meilleur buteur de l’histoire du National (87 buts) se confie dans le Talk du Foot Amateur.

Est-ce qu’on aura encore la chance de voir Kévin Lefaix sur un terrain de football quand la situation le permettra ?

« Je suis en pleine réflexion car ça fait un petit moment que je prends les années comme elles viennent. C’est vrai que le corps a pris un coup avec l’enchaînement des saisons. Aujourd’hui, je veux simplement prendre du plaisir. Je suis en fin de contrat donc ça peut être à Cannes ou ailleurs. »

Tu es un des attaquants les plus prolifiques de l’histoire du National mais il paraît que tu as débuté défenseur ?

« Au Stade Rennais, j’avais fait les sélections avec mon cousin. J’ai été recruté pour jouer libéro, mais je ne le savais pas. Aux premiers entraînements, j’ai cru qu’ils faisaient des essais. J’ai joué avec la quatrième équipe senior du club puis ils se sont rendu compte que je montais sur les corners et que je marquais quelques buts. Ils m’ont donc fait passer devant. »

Et tu as marqué 45 buts dans une saison en Promotion d’Honneur !

« Je sortais du Stade Rennais où je n’avais pas la possibilité de jouer en Division d’Honneur ou dans la deuxième équipe car elles étaient réservées au centre de formation. Je ne voulais pas jouer avec l’équipe 4 en District donc je suis allé dans un petit club de la banlieue rennaise, Bréquigny, avec des potes. Ça s’est super bien passé car on a fait un septième tour de coupe de France. Et j’ai cartonné. Il y avait un mec qui comptait les buts pour moi car je ne le faisais même plus ! C’était le père de Rodolphe Galipot. L’année d’après, j’ai préféré arrêter. J’ai fait plein d’autres choses. »

Tu as aussi joué avec Moussa Marega, qui a éclaté au plus haut-niveau avec le FC Porto…

« Oswald Tanchot avait décidé de l’envoyer à l’essai à Laval mais ça n’a pas été concluant donc il l’a pris au Poiré-sur-Vie. Il avait un physique impressionnant mais il avait aussi beaucoup de lacunes, techniquement, dans le volume de jeu. Mais Oswald a toujours su qu’il jouerait à haut-niveau. Je suis content pour lui car il avait potentiel et il a beaucoup travaillé ! »

Comment expliques-tu que tu n’aies connu la Ligue 2 à 32 ans ?

« Je suis arrivé tard dans le foot, je n’ai pas fait de centre de formation. J’ai fait mon ascension progressivement. Je n’avais pas d’agent, les clubs ne me connaissaient pas forcément. Il y a des personnes qui m’ont dit que j’aurais pu jouer largement plus haut. Mais je n’étais pas conditionné pour réussir jeune. »

La saison 2012-2013 au Poiré, des regrets ?

« Il faut féliciter Oswald pour le recrutement qu’il avait fait car personne ne connaissait les joueurs qui étaient avec nous cette année-là. On sortait tous un peu de nulle part. J’ai encore des vidéos de cette année-là, il y avait un vrai fond de jeu. Mais nos qualités ont été nos défauts à la fin du championnat, on travaillait beaucoup. A un moment donné, on n’était peut-être pas assez professionnels pour passer le cap. »

Retrouvez Kévin Lefaix en troisième partie de l’émission

Jérome Bouchacourt
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Petit Suisse originaire de Lausanne, au bord du Lac Léman, biberonné au Beaujolais depuis ses deux ans, Jérôme a migré dans la région nantaise au début des années 2000. Fan de football amateur, de ses rencontres, ses terrains bosselés, ses buvettes conviviales, il est aussi un bon vivant qui adore la cuisine lyonnaise ! Fondateur de Footamateur.fr en mai 2014.