Joie US Montagnarde
Les joueurs de Nicolas Cloarec espèrent continuer sur leur lancée. (Photo US Montagnarde)

Avant de recevoir le Stade Briochin (National), le président de l’US Montagnarde fait le point sur l’histoire entre son club et la coupe de France.

L’US Montagnarde (R1) et la coupe de France, c’est une sacrée belle histoire, avec notamment deux 8ème de finale en 1999 et 2002 et deux 16ème en 1980 et 2005. Sans oublier un entraîneur, Nicolas Cloarec, arrivé en décembre dernier, qui a remporté la « Vieille Dame » avec Lorient en tant que joueur en 2002. Alors que les Forgerons, le surnom des joueurs de l’équipe, s’apprête à accueillir Saint-Brieuc (N1) pour tenter d’écrire un nouveau beau chapitre de leur histoire, nous nous sommes entretenus avec le président du club d’Inzinzac-Lochrist Kevin Le Gal.

Président, l’US Montagnarde vit une belle, et longue, histoire d’amour avec la Coupe de France.

« Effectivement ça fait un petit moment que cela dure. Bon pour être honnête cela faisait aussi un petit moment qu’on n’avait pas atteint les 32èmes de finale (rires). La dernière fois c’était en 2012, à Compiègne, où on perd en prolongation. C’était encore mon père qui était président.
Mais c’est vrai qu’auparavant il y avait eu quelques épopées. On a notamment fait Monaco en huitième de finale en 2000, on a fait Rouen en huitième aussi quelques années avant. C’est la même génération de joueurs qui a connu toutes les épopées récentes. Aujourd’hui c’est une qualification pour une onzième fois en trente-deuxièmes de finale, ce n’est pas anodin. »

Votre entraîneur, Nicolas Cloarec, a lui aussi une riche expérience en coupe. Est-ce que tout ce vécu sert à la génération actuelle de Forgerons ?

« Nico a cette expérience du haut niveau qu’on n’a pas, il nous apporte cette sérénité là. Oui l’histoire fait que, quand on a goûté à la coupe de France, quand on a goûté à ces épopées, on a tous envie de recommencer.
Au siège, tout le palmarès est indiqué. On avait laissé un peu de place en bas pour rajouter des lignes mais ça faisait 9 ans qu’on attendait (rires). C’est chose faite ! »

L’aventure 2020-2021 est déjà belle avec quelques perf’….

« C’est vrai. Au deuxième tour on sort le CEP Lorient (R1), au cinquième tour on tape Concarneau, une équipe de National, le week-end passé on prend le dessus sur Dinan-Léhon, une grosse écurie de National 3 et un gros budget. Des fois il faut de la chance au tirage pour aller loin et là notre tirage n’a pas été aussi facile que ça. »

Surtout que les circonstances de reprise ont été particulières pour tous les amateurs…

« J’ai déjà eu l’occasion de le dire. On a vraiment un très bon groupe, une bande de copains. Les gars sont présents, ce sont vraiment des acharnés. On s’est entraîné de bonne heure le matin, à 6 heures. On s’est entraîné, le soir, les week-end. Tout le monde est là, tout le monde travail et il faut vraiment les félicitations parce qu’ils sont purement amateurs. Tout le monde travail à côté. Certains ont subi aussi les conséquences des confinements au niveau professionnel, ils ont continué à donner pour le club. C’est évident pour personne mais ils font le taf. »

Encore un gros morceau à votre programme ce week-end…

« Des équipes plus faibles que nous en trente-deuxième, c’est impossible. Il n’y a plus que des gros morceaux de toute façon. Avec le nouveau système il y a moins de pro’ dans le chapeau mais cela reste des très belles équipes. »

Cette double voie est un regret de ne pas avoir pu tirer de pros avant ou un avantage pour aller un peu plus loin avec des tirages moins inabordables ?

« Il y a toujours un petit regret. Etre dans le même chapeau que du PSG ou un autre gros morceau c’est un petit frisson qui manque. Mais c’est déjà beau de pouvoir la jouer la coupe. On n’est pas à plaindre, beaucoup de monde aimerait être à notre place donc on ne fait pas la fine bouche. »

Et puis il vous reste 90 minutes, ou un peu plus, pour vous offrir ce petit frisson supplémentaire…

« Tout à fait ! C’est l’ambition une fois qu’on est arrivé là. On n’a plus de pression, on a fait le boulot, le club est serein pour les années à venir financièrement. C’est du bonus, c’est pour nous, pour nos supporters. »

Frédéric Sougey