Kévin Coiffic se fait plaisir à Miami !
Kévin Coiffic se fait plaisir à Miami ! (Photo Broward Seahawks)

A 22 ans, Kévin Coiffic est un des jeunes espoirs du FC Miami City. Passé par La Montagne Lorient et Larmor-Plage, le Breton aimerait être drafté en MLS.

Kévin, peux-tu nous parler de ton parcours ?
« Quand j’étais plus jeune, je jouais à La Montagne. Je suis ensuite parti au FC Lorient puis au centre de formation. J’ai joué en U19 Nationaux, mais j’ai été victime d’une rupture des ligaments qui m’a éloigné des terrains. J’ai fait une saison en CFA 2 mais ça a été dur de revenir. J’ai joué à Larmor-Plage en DSE pendant un an et je suis parti aux Etats-Unis. »

Qu’est-ce qui t’a fait partir outre-Atlantique ?
« Quand j’étais encore en France, j’avais des amis de Lorient qui étaient partis vivre aux Etats-Unis. Je me suis renseigné pour savoir comment ça se passait là-bas, et comment je pouvais y aller, puis j’ai tenté ma chance. J’ai intégré le Broward Collège, et je vais partir dans une Université en D1 d’ici six mois ou un an. »

Comment as-tu rejoint les Etats-Unis ?
« Je suis passé par FFFUSA, une agence qui te demande une prestation afin qu’ils puissent faire les démarches pour toi. Je leur ai envoyé des vidéos et un CV et ils se sont occupés de me trouver une école aux Etats-Unis. »

Depuis quelques temps, on remarque que de plus en plus de Français partent pour jouer au foot aux USA. Comment expliques-tu ce phénomène ?
« Déjà, il y a des joueurs qui ont été recalés des centres de formation et qui veulent passer professionnel ici. Sinon, certains viennent aux Etats-Unis car tu peux toujours avoir un bon diplôme et voir quelque chose de totalement différent de la France. C’est en effet très impressionnant de voir le nombre de joueurs qui viennent en Amérique. »

« Nous sommes une quinzaine de Francophones ! »

Il y a aussi l’exemple Clément Simonin …
« C’est le parfait exemple ! En plus, il vient de Lorient lui aussi. Une fois qu’il a eu fini ses études, il a été drafté en MLS. Forcément, quand on voit que ça peut marcher pour certains, ça nous donne de la motivation et de l’espoir. »

Comment se passe ta saison au FC Miami City ?
« Là je suis dans ma deuxième saison à Miami. On dispute un championnat qui se déroule sur trois mois et qui est très médiatisé. Ça peut nous permettre de nous faire repérer par d’autres clubs. Dernièrement, on a enchaîné quatre matchs en neuf jours. »

Quatre matchs en neuf jours… Ça n’est pas dangereux pour la forme physique ?
« Ça favorise les blessures, mais il y a quand même des rotations dans l’équipe selon les matchs. On a aussi nos après-midis de libres pour la récupération, on peut aller à la piscine ou prendre des bains froids. »

Au Miami FC City, tu es loin d’être le seul Français…
« Je dirais que nous sommes une quinzaine de francophones ici. En janvier dernier, le club a fait une détection en France. L’info avait été beaucoup relayée et huit joueurs français ont été recrutés. Au club, il y a des gars qui étaient dans des centres de formations à Strasbourg et Ajaccio, d’autres qui jouaient à Paris en CFA et CFA 2 mais aussi certains comme Hervé Batoménila et Jonathan Parpeix qui ont joué en pro. Même s’il y a beaucoup de Français au FC Miami City, il y a des restrictions. Seulement 10 joueurs internationaux sur 18 sont autorisés et il ne peut y avoir que 8 joueurs de plus de 23 ans au maximum. Ça fait beaucoup de calculs ».

Comment est le niveau du football aux Etats-Unis ?
« Le championnat universitaire est évidemment moins bon que celui dans lequel je devrais aller prochainement. En revanche, il y a un bon niveau dans les matchs de play-offs. Il y a beaucoup de joueurs Européens ou Sud-américains qui augmentent le niveau. »

« C’est totalement différent de la Bretagne ! »

Comment se passe la vie à Miami ?
« On est très concentrés sur le foot et on n’a pas beaucoup de temps pour sortir ici… Mais à 30 minutes d’ici, tu as la plage. La vie à Miami est folle ! C’est totalement différent de la France et surtout de la Bretagne (rires). La culture est aussi différente ; tu rencontres pas mal de Sud-Américains et des mecs qui viennent de partout dans le monde. »

Et les soirées, elles sont un peu en mode American Pie ?
« Je ne suis pas dans un gros collège, donc les soirées ça va. Mais il y a toujours des trucs de fou à faire ici ! Tu peux passer une journée entière sur un bateau avec la musique à fond ou même dehors sur la page, dans l’eau, avec la musique à fond. »

Tu es devenu bilingue ?
« Ce n’est pas parfait, mais j’arrive à me faire comprendre de tout le monde maintenant… Quand je suis arrivé, j’étais le Français de base qui avait un niveau d’anglais de collège ! »

Le FC Miami City est partenaire du Paris-Saint-Germain. En quoi consiste ce partenariat ?
« Oui, c’est la PSG Academy. Ils forment des jeunes ici en Floride, ce qui permet de leur ouvrir des opportunités par la suite. D’ailleurs, le PSG va venir s’entraîner ici à Miami pendant la présaison. On pourra assister à un entraînement à huis-clos et à un match amical contre la Juventus. Aussi, le club est partenaire de OKLM, la marque du rappeur Booba. On va peut-être le rencontrer prochainement comme il vit à Miami. »

Jérome Bouchacourt
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Petit Suisse originaire de Lausanne, au bord du Lac Léman, biberonné au Beaujolais depuis ses deux ans, Jérôme a migré dans la région nantaise au début des années 2000. Fan de football amateur, de ses rencontres, ses terrains bosselés, ses buvettes conviviales, il est aussi un bon vivant qui adore la cuisine lyonnaise ! Fondateur de Footamateur.fr en mai 2014.