Kevin Bru
Kevin Bru espère amener son expérience à C'Chartres. (Photo Philippe Le Brech)

A 33 ans, la carrière de Kevin Bru a été rythmée par des expériences entre l’Hexagone et l’étranger. Depuis, le milieu de terrain offensif a dit oui à Chartres pour un nouveau défi. Entretien.

Kevin, pourquoi avoir choisi de rejoindre le C’Chartres Football ?

« J’avais le choix de repartir à l’étranger, j’ai eu des appels pour retourner dans le monde pro mais j’ai beaucoup bougé dans le passé, j’ai mes enfants et ma femme à Paris et on avait besoin de garder ce confort. J’avais des contacts avec deux trois équipes en Ile-de-France également mais le courant est bien passé avec Jean-Pierre Papin. J’ai trouvé que notre échange était fluide et ça s’est fait assez naturellement finalement. »

Tu as peu joué entre Versailles et Créteil ces deux dernières saisons…

« Je me suis blessé lors de mon arrivée à Versailles et je suis arrivé dans une équipe qui tournait vraiment bien. On avait vraiment un très bon groupe, entre la Coupe de France et le championnat, mais comme il y avait du monde devant, je n’ai pas eu ma chance. »

Que penses-tu pouvoir amener au groupe ?

« Je suis un des plus anciens et mon rôle sera tout d’abord d’amener de l’expérience sur et en dehors du terrain, de conseiller les jeunes. Je vais me concentrer sur ce que j’ai à faire ! »

Pourquoi es-tu revenu en France après tes nombreux passages à l’étranger ?

« En Roumanie, lors de ma dernière expérience au Dynamo Bucarest, je n’étais plus payé. Il y avait beaucoup de problèmes de salaires et j’ai préféré résilier mon contrat. J’ai eu une offre de Chine, un gros contrat mais c’était au moment du Covid donc ça n’a pas pu se faire. C’était même impossible car le championnat était à l’arrêt. C’est à partir de là que je sors du circuit professionnel. »

« Le regret de ne pas voir percé dans mon club formateur »

Un circuit pro qui a débuté au Stade Rennais quand tu as signé ton contrat pro en 2007…

« Quand je suis arrivé, tout s’est très bien passé jusqu’à la signature de mon premier bail professionnel. J’ai même fait ma première apparition avec les pros à 17 ans et je pense que j’étais un peu pressé de jouer. A cet âge-là, tu as envie d’enchaîner et je me suis fait prêter un peu tôt… je ne regrette pas car j’ai acquis de l’expérience en L2. Le seul regret que j’ai, c’est de ne pas avoir eu la chance de percer dans mon club formateur. »

Tu t’attendais vous à changer aussi souvent de clubs dans ta carrière ?

« Avant de signer pro, j’aurais pu partir en Angleterre mais j’ai décidé de rester car j’avais vraiment envie de porter les couleurs du Stade Rennais, être dans la cour des grands. Les choses ne se sont pas passées comme prévu mais je garde un bon souvenir des endroits où je suis passé… enfin pratiquement tous ! »

Est-ce un avantage ou un inconvénient de changer d’environnement tout le temps ?

« On le sait, dans le foot, tout peut aller très vite. Il y a pas mal de mouvements, pas mal detransferts. Il faut réussir à trouver un endroit où tu te plais aussi ! »

Quelle ambiance t’a le plus marqué entre la Roumanie, Chypre ou l’Angleterre ?

« En Angleterre, même en Championship, les stades sont pleins, tout est fait pour que tu sois dans les meilleures conditions, les choses sont gérées au millimètre. C’est une ambiance à part ! »

Kevin Bru a apprécié le discours de Jean-Pierre Papin à C’Chartres. (Photo Philippe Le Brech)

Pour Kevin Bru, « à Chypre, il y a un très bon niveau ! »

C’est aussi là où tu as été le plus épanoui…

« J’ai fait deux grosses saisons du côté d’Ipswich Town mais lors de ma troisième année, je devais partir à Toulouse et ça ne s’est finalement pas fait. Je suis resté là-bas et j’ai moins joué lors de la dernière année. La troisième année, je devais partir à Toulouse, je suis resté la 4eme saison mais j’ai moins joué. »

As-tu été sollicité en Premier League lors de ton passage au Royaume-Uni ?

« Non, je n’avais que des propositions en Championship, c’est pourquoi je suis resté pendant quatre ans à Ipswich. »

Tu n’avais connu quasiment que des capitales entre Limassol, Sofia, Bucarest… Est-ce si différent de la France ?

« Ceux qui n’ont pas quitté la France ne peuvent pas vraiment le savoir mais à Chypre, il y a un très bon niveau. J’ai notamment pu jouer l’Europa League grâce à cette expérience mais je me suis toujours dit qu’il valait mieux jouer dans un top club à l’étranger plutôt que de choisir un projet par défaut en France. Il y a pas mal de ressemblances entre la Bulgarie et la Roumanie, Chypre c’est un peu plus tranquille même s’il y a une grosse base de fans. C’est un football plus latin avec beaucoup de Portugais, de Brésiliens. Le cadre de vie est exceptionnel et j’ai eu la chance d’être dans des gros clubs structurés. Ce qui change, c’est surtout le mode de vie. »