Alors que les faits de violence augmentent contre les arbitres, mais aussi entre joueurs, on se fend d’un billet d’humeur pour que le football reste un jeu !

Tu es en train de tuer ce jeu, de tuer ce sport, de tuer cette religion qui nous fait sortir tous les dimanches sous ce temps pluvieux, de tuer le bénévolat, de tuer la fraternité et le partage. Mais que cherches tu vraiment le dimanche quand tu pars arpenter les terrains de ton district, le jeu ? le rire ? l’amusement ? Non, tu viens défouler tes nerfs sur un adversaire ou un arbitre. Tu ramènes ta rage et ta haine dans un lieu qui n’est pas fait pour cela. Certainement crois tu en sortir grandi, tu es le caïd de l’équipe, tu ne te laisses pas marcher dessus, tu vas fanfaronner le lundi au boulot parce que tu as joué le bonhomme sur le terrain.

Sauf que tu n’es rien pour pouvoir gonfler le torse comme cela. Tu ne gagnes pas des millions pour taper dans le ballon, tu ne viens t’entraîner que quand tu as décidé, tu joues dans des divisions que certains ne connaissent même pas. Ce genre de comportement ne date pas d’hier mais ils s’amplifient, le terrain de district est devenu une bataille de testostérone entre des mecs qui galèrent à aligner deux contrôles de suite et à réussir un centre par match. Oh, il est temps de redescendre sur terre messieurs, revenez à la base, travaillez les gammes avant de faire les CR7.

« Oui c’était mieux avant ! »

Mais comme si se confronter à ton adversaire ne te suffisait pas voilà que tu commences à t’en prendre aux arbitres sans aucune limite. Triste reflet de notre société où l’autorité est forcément une menace. Sauf que mes chers joueurs de district, vous vous en prenez à des personnes qui connaissent le règlement, ce qui n’est pas le cas d’environ 70% des joueurs de ce niveau. Alors avant de vous en prendre aux arbitres il serait peut-être bon d’ouvrir le livre des lois du jeu et de se cultiver un peu.

L’arbitre fait des erreurs, l’arbitre peut modifier le cours d’un match, il peut lui arriver même de passer à côté de son match. Mais il en a tous les droits, le jour où en district un joueur ou une équipe ne rateront rien pendant un match (contrôle, passe, touches…) alors ils pourront exiger de l’arbitre une excellence. Mais sinon il faut juste se taire, n’exige pas des autres ce que tu n’es pas capable de t’exiger à toi-même, à savoir la perfection.

Je vais peut-être faire le vieux con mais pour être passé par la ligue et le district et bien plus le niveau s’élève plus le respect existe entre les joueurs et les arbitres, plus la communication y est facile, même si pas toujours avec les termes les plus appropriés. Pour faire encore plus dans le discours de vieux, et bien c’était mieux avant, oui c’était mieux avant car la discussion était facile avec l’arbitre, aujourd’hui l’homme en noir ne laisse plus aucune place à la palabre, mais a-t-il vraiment le choix ?

« Adversaires sur le terrain, copains à la buvette ! »

S’il ne communique pas il va être taxer de gendarme, s’il communique il va avoir toutes les 30 secondes un attroupement de 11 joueurs sur le dos. Parce que c’est un fait aussi, dans la grande connaissance des lois du jeu seul le capitaine peut parler à l’arbitre. Bizarrement sur chaque faute il y a 22 capitaines sur le terrain, par contre quand il faut prendre ses responsabilités dans le jeu et dans la gestion des émotions il n’y a plus un seul qui est capable d’assumer ce rôle fort de capitaine.

Posez vous la vraie question, que représente le foot pour vous ? quel est votre vrai niveau ? que voulez vous gardez comme souvenir de ce sport ? que feriez-vous sans arbitre ? Alors si j’avais un message à faire passer aux deux camps, messieurs les arbitres, faites confiance aux joueurs, retrouvez votre feeling d’amoureux du ballon rond pour encore mieux sentir le jeu, honorez votre corporation chaque dimanche.

Messieurs les joueurs, avant de sortir les grandes insultes ou les poings, retournez vous entraîner, contrôle-passe la base, soyez irréprochable un par un pour espérer la même chose des autres, jouez pour le plaisir du jeu et de la fraternité avec les copains, adversaires sur le terrain mais copains à la buvette. Nous partageons « TOUS » le même amour de ce sport, apprenons à l’exprimer correctement en proposant du beau spectacle dont l’arbitre sera le magnifique chef d’orchestre.