A partir des seizièmes de finale, la coupe de France se joue en semaine. Sauf que ce n’est pas évident à gérer pour les clubs amateurs.

Le tirage au sort des seizièmes de finale de la coupe de France n’a pas fait que des heureux. Un des deux petits poucets, Noisy-le-Grand FC (Régional 1), va devoir se déplacer en Corse un mardi ou un mercredi. Ce qui n’est pas très simple pour ce club de Régional 1 où tous les joueurs ont un emploi à côté du football. Pour l’ES Viry-Châtillon, dont le buteur contre Angers SCO était parti travailler après la rencontre, les joueurs vont aussi devoir prendre des congés pour se préparer. Notamment le jour du match face au SM Caen.

Car à partir des seizièmes de finale, les matchs de coupe de France se jouent en semaine. Ce qui n’est pas un soucis pour les clubs professionnels… mais un peu plus pour les équipes amateurs. A Saint-Pryvé Saint-Hilaire et Vitré, deux clubs de National 2 dont la plupart des joueurs ont un emploi à côté du football, la problématique est la même. Aux Herbiers, Bergerac, Le Puy ou Andrézieux, les quatre autres clubs de National 2, les joueurs sont plus disponibles puisque la plupart sont sous contrat avec le club. Mais ces matchs en semaine posent d’autres soucis.

Les matchs en semaines voulus par… Guy Roux !

« L’organisation des matchs est plus compliquée car nos bénévoles travaillent en semaine et ils sont forcément moins disponibles pour mettre en place la logistique de telles rencontres, explique Christophe Fauvel, le président du Bergerac Périgord Football. L’autre problème vient de l’équité sportive puisque la Ligue 2 joue le vendredi soir et nous le samedi. On aura donc un jour de récupération en moins. » Surtout que les clubs de National 2 ne jouent pas le samedi 26 janvier… au contraire de la Ligue 1 et la Ligue 2 !

Proche du football amateur – il est toujours dirigeant à Montauban – Jano Resseguié s’insurge contre ces matchs en semaine. « A partir du moment qu’on joue des matchs de foot avec des clubs amateurs en semaine, ça tue l’essence même de la coupe de France » souligne le journaliste sportif de RMC Sport qui a couvert Bourges Foot – Olympique Lyonnais et GSI Pontivy – Paris Saint-Germain le week-end dernier.

« Même on sait que le football amateur évolué avec beaucoup plus de contrats fédéraux dans les clubs, il reste des joueurs obligés de prendre des jours de congés pour jouer au foot, ajoute-t-il. C’est quand même paradoxal ! » A partir des seizièmes de finale, la programmation des rencontres n’est pas non plus toujours à l’avantage des supporters. Il faudra donc peut-être revoir ce règlement ardemment voulu par… Guy Roux. Mais c’était une autre époque.

Jérome Bouchacourt