Jonathan GONCALVES (ANNECY)
Jonathan Goncalves n'a jamais changé de club. (Photo Philippe Le Brech)

A 31 ans, Jonathan Goncalves force le respect. Le défenseur d’Annecy est passé de la DRH au National avec son club de cœur. Rencontre avec le vice-capitaine du club.

Jonathan Goncalves, vous êtes passé de la DRH au National. Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

« Je suis au club depuis l’âge de huit ans (Il sourit). Ça fait 23 ans que je suis à Annecy. J’ai fait toutes mes gammes de jeunes ici au niveau honneur. Nous avons eu une grosse période de trou avec une reconstruction qui était en train d’être amorcé. Je n’ai jamais évolué au niveau national chez les jeunes (Annecy évolue en U17 nationaux maintenant, N.D.L.R.). En sénior, on était en DRH et on a gravi les échelons jusqu’à aujourd’hui en National. »

Votre parcours force l’admiration…

« Si on prend du recul, c’est un beau chemin. Mais aujourd’hui, je suis concentré sur le championnat. Le passé, c’est le passé. Même si c’est très beau, j’y penserai plus tard. »

Depuis 23 ans, vous appartenez au même club. Votre fidélité est remarquable, non ?

« Je me sens bien au FC Annecy. C’est une grande famille. Ça s’est toujours bien passé. C’est mon club de cœur depuis tout petit. C’était important pour moi de continuer ici et si possible de le faire progresser le plus possible. »

Comment avez-vous vécu de l’intérieur l’évoluant du FC Annecy ?

« Très bien, c’était un objectif de longue date. L’idée, c’est de retrouver le niveau professionnel à moyen et long terme (Le club a connu la Ligue 2 en 1944 et de 1987 à 1993, N.D.L.R.). C’est une satisfaction pour nous tous. On le voulait depuis quelques années. C’est l’aboutissement et le fruit de beaucoup de travail. »

« Des joueurs avec de belles histoires »

Vous êtes tout proche du milieu professionnel. Avez-vous été tenté par un autre challenge à un moment donné ?

« Non, ça n’a pas été le cas. Honnêtement, je ne me suis pas posé la question. L’opportunité ne s’est jamais présenté non plus. Nous avons grandi au fur et à mesure et l’idée était de s’adapter à chaque fois. Et voir si on pouvait grimper. La démarche est plutôt celle-ci que de vouloir aller voir ailleurs. »

Avez-vous toujours joué au poste de défenseur central ?

« Plus jeune, comme beaucoup, j’étais attaquant. Puis je suis redescendu au milieu jusqu’à mes 17 ans et ensuite je suis passé à ce poste d’axial. Au départ à droite et maintenant plus à gauche. »

Jouer avec Anthony Le Tallec, ce n’est pas rien…

« Oui, il a un énorme cv. On le regardait à la télé quand il était à Liverpool. C’est quelqu’un qu’on respecte beaucoup. Il va beaucoup nous apprendre. Par le passé, nous avons eu aussi (Cédric) Barbosa, (Olivier) Sorlin ou (Nassim) Akrour, des joueurs avec de belles histoires qui sont venus nous accompagner dans notre aventure. Avec Anthony, on essaie de prendre de ses expériences et de ses qualités. »

Au contact de ces joueurs là, avez-vous progressé ?

« Si on en est là aujourd’hui, c’est que nous avons progressé à leur contact. Ils sont toujours bons à observer et dans leurs conseils ou dans leurs petites astuces, c’est toujours mieux de les avoir avec nous que contre nous. »


A noter que trois autres joueurs de l’effectif ont connu également un parcours similaire. Il s’agit du gardien Julien Perez, de l’arrière gauche Nicolas Garby et du milieu offensif Nicolas Poulain.