Après onze ans au centre de formation du FC Nantes, Johann Sidaner a décidé de changer d’air. L’ex-entraîneur de l’USSA Vertou (CFA2) vient en effet d’être intronisé sélectionneur de la Nouvelle-Calédonie. Rencontre.
Johann Sidaner a vécu une fin d’été chargée. Après avoir réuni les internationaux néo-Calédoniens le 28 août à La Jonelière, il s’est envolé deux jours plus tard pour l’Océan Indien. Arrivé sur le Caillou le 31 août, il était déjà à œuvre le lendemain pour un quart de finale de Coupe de Calédonie entre Lössi et Hmeleck avant de partir en stage au Vanuatu du 16 au 25 septembre avec plusieurs matchs amicaux au programme. Une vraie entrée en matière pour le nouveau sélectionneur de Nouvelle-Calédonie, après onze ans à la préformation puis à la formation du FC Nantes.
« J’étais en fin de contrat mais aussi en fin de cycle, explique-t-il. J’avais envie de me mettre à l’épreuve. Quand on est formateur, on cherche toujours à améliorer l’existant. Au FC Nantes, je pense que j’avais atteint le plafond de verre, que je ne pouvais pas aller plus loin. Mais avec le sentiment du devoir accompli. »
Les contacts avec la Nouvelle-Calédonie ont été établis au printemps dernier. « J’ai donc rencontré l’état-major néo-calédonien lorsqu’ils sont venus à la Jonelière en mars pour préparer leur tournoi de qualification à la coupe du Monde 2022, indique Johann Sidaner. On ne s’est pas mis d’accord à ce moment-là mais les discussions ont continué pendant quelques semaines. Ça s’est fait de manière naturelle. » Pour l’instant, le technicien est en découverte dans un rôle différent où il sera moins présent sur le terrain.
Une nouvelle vie de Johann Sidaner avait « bien réfléchi »
« Je viens de prendre mes fonctions, début septembre et je sors de dix jours avec un tournoi au Vanuatu, je n’ai donc pas vu de changements pour l’instant car j’ai été souvent sur le terrain, confie l’ex-entraîneur de l’USSA Vertou en CFA2. Mais je sais qu’il y aura plus d’observations que de séances. Je serai quand même sur le terrain (sourire) pour aller voir des matchs de tous les niveaux et de toutes les catégories. J’aime bien l’idée d’avoir du travail de développement. C’est très enrichissement au niveau professionnel mais surtout au niveau humain. » Une nouvelle vie qu’il avait « bien réfléchie » avec sa famille, arrivée à Nouméa le samedi 24 septembre
Et tout a été bien pensé en amont sur le fonctionnement de la sélection, dont de nombreux joueurs évoluent en France. « Pour le suivi des joueurs, Christophe Coursimault va intervenir en Europe. On a l’idée de faire des matchs en France, voire des rassemblements dans l’Hexagone avec les joueurs qui évoluent sur le continent européen. On sera un vrai duo ! »
Sélectionneur de la Nouvelle-Calédonie de 2010 à 2012, avec une victoire aux Jeux du Pacifique en 2011, Christophe Coursimault a connu Johann Sidaner à Vertou. Il l’avait en effet remplacé sur le banc après avoir été son joueur.
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