Photo Philippe Le Brech

Au mois d’octobre, une jeune arbitre avait été insultée et frappée par un joueur et des dirigeants. Les sanctions prises semblent vraiment légères !

Le 11 octobre dernier, c’est un véritable enfer qu’a vécu Nada Benmerieme lors du match de U18 D3 entre JS Pontoisienne et FC Écouen. La rencontre a été arrêtée à la 75′ minute après que la jeune arbitre ait été copieusement insultée puis frappée d’un coup de coude dans la mâchoire. « Qu’est-ce qu’il y a toi espèce de petite pute (…) ferme ta chatte ou je t’encule toi aussi (…) je sors pas, tu vas faire quoi » avait notamment proféré un joueur de La Pontoise.

Celui-ci n’était même pas inscrit sur la feuille de match comme cela a été précisé dans le procès-verbal : « Considérant que le joueur n°11 a joué sous fausse licence, sous la responsabilité de l’entraineur, ce qui constitue une circonstance aggravante ». Il a écopé de six ans d’interdiction de licence FFF pour « Acte de brutalité envers officiel, propos discriminatoires et sexiste, fraude sur identité et circonstance aggravante », mais cette sanction n’est pas étendue aux autres fédérations.

L’entraîneur de la JS Pontoise a été suspendu trois ans pour « Fraudes sur identité, envahissement de terrain à 2 reprises, refus de quitter le terrain, tentative de coup à l’encontre d’un officiel pendant la rencontre, comportement menaçant envers officiel, non port du masque ».

Son dirigeant présent sur le banc a été suspendu 18 mois pour « Menace verbale à l’encontre d’un officiel pendant la rencontre et après la rencontre, non part du masque, comportement intimidant et menaçant envers arbitre centrale, propos discriminatoire envers arbitre assistant ».

Le président de la JS Pontoise Raoul Lewate – qui semblait très étonné de l’ampleur prise par cette affaire auprès de 20 Minutes – a été suspendu six mois pour « Fraude sur identité, envahissement de terrain, non-assistance à officiel ». Si cela peut sembler sévère pour ce dernier, les autres sanctions sont plutôt légères, notamment concernant le joueur et l’entraîneur car ces personnes n’ont rien à faire sur un terrain de sport.

C’est une décision assez étrange de cette commission de discipline, largement renouvelée au mois de novembre avec l’éviction de quatre membres dont le président Henry Plan.

Jérome Bouchacourt