Jean-Paul N'Djoli
Jean-Paul N'Djoli sous le maillot d'Evreux la saison dernière. (Photo Ligue de Normandie)

Recruté par le Vayo Vallecano l’été dernier en provenance d’Evreux 27 FC (National 3), Jean-Paul N’Djoli vit dans une situation lamentable à Madrid.

A 20 ans, Jean-Paul N’Djoli a cru que son rêve de devenir joueur professionnel était arrivé cet été lorsqu’il a signé un contrat de deux ans avec le Rayo Vallecano. Il devait jouer cette saison avec l’équipe réserve du club madrilène afin de faire ses preuves et essayer de montrer qu’il avait le potentiel pour intégrer l’équipe fanion, actuelle cinquième de Liga juste devant le FC Barcelone.

Sauf que le natif de Sèvres (Hauts-de-Seine), qui compte 31 matchs en National 3 avec Evreux 27 FC, n’a jamais joué en compétition officielle. L’attaquant de 20 ans (il aura 21 ans le 9 octobre) avait pourtant effectué toute la présaison avec le Rayo B. Mais que s’est-il passé ? Comme le rapporte le site Unionrayo.es, le jeune Français a été convoqué fin août pour signer un nouveau contrat. Mais celui-ci était complètement différent du premier signé un mois plus tôt… et surtout bien moins avantageux.

Jean-Paul N’Djoli et son représentant ont alors décidé de ne pas signer ce nouveau contrat tout en informant l’Association des footballeurs espagnols (AFE). Puis le Rayo Vallecano a exigé que l’ex-Ebroïcien, et les autres joueurs qui se trouvent dans le même cas que lui, signent une feuille où « il accepte d’avoir été dans ces conditions (sans contrat) durant ces mois », d’après le site spécialisé sur le club madrilène (photo ci-dessous). Nouveau refus.

La lettre que le Rayo Vallecano a demandé à Jean-Paul N’Djoli et d’autres joueurs de signer.

Depuis quelques semaines, Jean-Paul N’Djoli se retrouve donc sans contrat valable, sans licence pour jouer mais aussi sans aucun salaire alors qu’il ne parle pas très bien espagnol. Il vit dans des conditions indignes à l’intérieur d’un appartement fournis par le club, en compagnie de plusieurs autres joueurs dans le même cas que lui, comme l’a révélé le journaliste David Sanchez. Et il ne subsiste que grâce à l’argent que ses parents lui envoient.

« Certains entraîneurs ont choisi de payer de leur poche pour qu’ils puissent se nourrir de manière correcte, explique notre confrère espagnol. Il y a des parents de garçons de l’extérieur de Madrid qui souffrent beaucoup de cette situation. Ils sont inquiets car ils constatent l’état d’inaction et se soucient de la santé de leurs enfants. Il y a des choses très difficiles à comprendre. » En tout cas, le rêve de Jean-Paul N’Djoli tourne pour l’instant au cauchemar.

Jérome Bouchacourt