Jean-Noël Cabezas
Jean-Noël Cabezas, l'entraîneur de l'AS Cannes. (Photo Kévin Mesa)

Après avoir éliminé Rodez, les Dragons se sont de nouveau imposés au terme d’une séance de tirs au but (3-2) contre un autre pensionnaire de Ligue 2, Dijon. Retour sur cet exploit avec l’entraîneur Jean-Noël Cabezas.

Après avoir sorti Rodez au tour précédent, vous venez de battre Dijon, pensionnaire de Ligue 2. Réalisez-vous la prouesse que vous avez accomplie ?

« L’AS Cannes a une particularité. Nous sommes un club de N3, mais on ne peut pas dire que nous sommes des amateurs. Je nous considère comme des semi-professionnels. Certes, nous n’avons pas le statut de professionnel, mais on s’entraîne le matin, on fait en sorte de bien préparer les joueurs et on dispose d’une bonne salle de musculation. Pendant 16 ans, j’ai été l’entraîneur adjoint de Clermont Foot 63 et je trouve qu’on a la même qualité au niveau des séances d’entraînements. En tout cas, on essaie de s’entraîner le plus professionnellement possible. Je pense que grâce à tout cela, on arrive à réduire les écarts. »

D’ailleurs, lors de ces deux rencontres, vous avez gagné à l’issue de la séance de tirs au but et votre gardien, Florian Verplanck s’est illustré à chaque fois en sortant trois transformations adverses…

« C’est son truc. Il aime ça ! J’ai également la chance d’avoir deux très grands gardiens. Florian joue la Coupe tandis que Lucas Mocio joue en championnat. Après les séances de tirs au but se jouent un peu à l’instinct mais on essaie de prendre le maximum d’informations au préalable et de les transférer. Et cela nous réussit. Le fait d’avoir également gagné contre Rodez au tour précédent et d’avoir des joueurs qui étaient présents à Andrézieux avec moi lors de la qualification contre l’OM, mes joueurs savent désormais que tout est possible en Coupe de France. »

Selon leur entraîneur, les Cannois auraient dû s’imposer pendant le temps réglementaire. (Photo Kévin Mesa)

« Je ne prends pas de vacances. Mon repos va se limiter à regarder des vidéos ! »

J’imagine que les séances de tirs au but sont travaillées à l’entraînement ?

« Oui, on le fait assez souvent. Il nous arrive d’organiser des petits concours et des gages. À la fin de l’entraînement, en général, on met en place deux équipes qui s’affrontent sur une séance de tirs au but et celle qui perd doit ranger et ramasser le matériel. C’est notre petit jeu. »

Si pour certains de vos joueurs, cette accession au 16e de finale de la Coupe de France est quelque chose d’inédit, ce n’est pas votre cas. En 2019, avec le club d’Andrézieux vous avez notamment éliminé l’Olympique de Marseille, en 32e de finale de la compétition…

« Effectivement,Souleiman Djabour,Christopher Desmartin et Maxime Aguad présents au sein de mon effectif ont participé à cette épopée. Lors de ces rencontres, le plus important est d’essayer de mettre un contenu. Contre Dijon, si on mène 2-0 à la fin de la première mi-temps, il n’y a rien à dire. J’étais d’ailleurs déçu de ne pas avoir marqué, surtout qu’on s’était créé pas mal occasions. On aurait dû gagner le match avant. »

Enfin, pour la suite de la compétition, vous allez de nouveau vous confronter à une équipe de Ligue 2, puisque votre adversaire est Toulouse, candidat à la montée en Ligue 1. À quoi vous attendez-vous ?

« Justement, au moment même où vous m’appelez j’étais en pleine analyse de notre futur adversaire. Je ne prends pas de vacances. Mon repos va se limiter à regarder des vidéos, j’ai déjà la tête à notre prochain match qui s’annonce difficile. Mais on ne va pas se mettre la pression, on va jouer comme d’habitude. On regarde Toulouse bien évidemment mais on va se préoccuper surtout de nous. »