Le 20 juillet 2015, Emiliano Sala est arrivé à la Jonelière en fin d’après-midi. J’étais le premier journaliste à le rencontrer. Un moment qui restera gravé dans ma mémoire.

Ça me trottait dans la tête depuis quelques temps. Mais je ne voulais pas faire du buzz en me servant de sa disparition. Après une certaine réflexion, j’avais moi aussi envie de rendre hommage à Emiliano Sala. Car je me souviens de ce lundi 20 juillet 2015 comme si c’était hier.

Ce jour-là, j’ai reçu un appel d’un collègue du quotidien régional pour lequel je travaille. Il me demandait si j’étais disponible car l’attaquant argentin devait arriver à La Jonelière, le centre d’entraînement du FC Nantes, pour visiter les lieux avant de s’engager officiellement.

Accompagné de Franck Kita, le fils du président nantais et directeur général délégué du FCN, il a donc fait le tour des installations… Je les suivais à distance pour faire des photos comme il avait été convenu avec le club. Puis nous avons réalisé quelques photos « posées » devant le terrain en gazon situé juste à l’entrée du centre d’entraînement. J’ai tout de suite été attiré par son sourire, sa bonhommie, sa joie de vivre.

Emiliano Sala était apprécié par tous ses coéquipiers.
Emiliano Sala était apprécié par tous ses coéquipiers. (Photo Phlippe Le Brech)

Quand j’ai eu l’occasion d’échanger quelques mots avec lui, je me suis tout de suite rendu compte que c’était un mec sympa. Ça se sentait. Son accent était marrant et je retiendrai ce sourire permanent qui illuminait son visage. Je ne l’ai que rarement croisé par la suite car je ne traite pas le football professionnel, notamment le FC Nantes.

J’ai aussi pu échanger avec plusieurs joueurs ou membres du staff du FC Nantes, que je connais très bien depuis de nombreuses années, et j’ai senti toutes ces personnes marquées par sa disparition. Un sujet que je n’évoquerai pas. Je préfère encore penser à ce fameux 20 juillet 2015 et me rappeler de cette rencontre qui restera désormais à jamais gravée dans ma mémoire.

Jérôme Bouchacourt

Jérome Bouchacourt