Ibrahima Sy ne veut plus se précipiter mais savourer le bonheur de jouer.
Ibrahima Sy ne veut plus se précipiter mais savourer le bonheur de jouer. (Photo Benjamin Bénéat)

Arrivé à Vannes cet été après une saison blanche, l’ex-gardien de Marseille et Lorient a pris du plaisir à retrouver le terrain. Et il reste toujours aussi ambitieux.

Pourquoi as-tu fait une saison blanche l’an dernier après avoir quitté le FC Lorient ?
« J’ai eu la possibilité de jouer en D3 espagnole mais il y a eu des problèmes administratifs donc le club où j’étais n’a pas pu me faire signer. C’était peut-être une erreur de part puisque Lorient m’avait proposé un an de plus. Mais j’avais envie de voir si je pouvais jouer au-dessus du CFA. »

Ça n’a pas été trop dur de rester sur le flanc toute une saison ?
« Si c’était vraiment compliqué car le football c’est ma vie. Tu te poses des questions car le plus important c’est de jouer ! Il ne faut donc pas hésiter à redescendre d’un niveau pour retrouver le terrain. Ça m’a appris à ne plus me précipiter. Et je ne suis pas sûr que beaucoup de joueurs aurait pris la même décision. »

Justement, tu as eu beaucoup de contacts cet été ?
« J’aurais pu retourner en Espagne car tout était réglé administrativement. J’ai aussi eu des propositions en National pour être doublure. Mais je voulais vraiment jouer. Puis Laurent Hervé, le coach de Vannes, m’a appelé. Le projet du club est ambitieux, je pense que c’est donc reculer pour mieux sauter ! »

« Je me sens de mieux en mieux même si je ne suis pas à 100% ! »

Tu te plais donc à Vannes ?
« Le club possède un super complexe avec des infrastructures dignes d’un club professionnel. J’ai été très bien accueilli par tout le monde, je me sens très bien. »

Ton coup du sombrero, samedi dernier contre Pontivy, fait le tour de la Toile. C’est une spécialité ?
« (rire) Je l’ai fait à l’instinct, c’est venu comme ça. Je n’avais d’ailleurs pas vu la vidéo, ce sont des mais qui m’ont prévenu. Mais je préfère qu’on parle de mes arrêts, de mes bonnes performances. Et la, je me sens de mieux en mieux même si je ne suis pas encore à 100%. »

Tu penses encore à te faire une place dans le monde professionnel ?
« Je suis ambitieux donc bien sûr. Mais mon passage en Espagne m’a aussi beaucoup apporté. En France, le monde professionnel devrait prendre exemple sur le monde amateur, où les gens ont le sourire. L’ambiance est plus familiale et c’est agréable ! »


Ibrahima SY
Né le 13 août 1995 à Dakar (Sénégal)
Clubs précédents : Sacré-Cœur (Sénégal), Olympique Marseille (2001-2014), FC Lorient (2014-2016), Vannes OC (depuis 2017)

Jérome Bouchacourt