KYEI Scott Beckam
Scott Beckam Kyei avait déjà connu le huis clos avec le Gazelec Ajaccio. (Photo Philippe Le Brech)

Pour la première fois de leur vie, les joueurs du Stade Briochin ont évolué dans un stade vide face au Red Star. Les joueurs et le coach raconte cette ambiance si particulière.

Contre le Red Star, exceptés les joueurs et les staffs, une cinquantaine de personnes (stadistes, dirigeants, journalistes, ramasseurs de balles) était présente au Stade Fred Aubert. Pour la majorité des joueurs du Stade Briochin, c’était une première de jouer à huis clos. Comme pour le capitaine James Le Marer : « C’est un contexte bizarre. On commence à prendre l’habitude avec les matchs de ligue des Champions et de League Europa que l’on peut voir à la télé. »

« Pesant de jouer dans cet atmosphère ! »

Prêté par Reims, le joueur offensif Scott Beckam Kyei avait déjà vécu ce genre de rencontres avec le Gazéléc Ajaccio la saison dernière. Mais pour des raisons différentes au coronavirus. « Au Gazélec, on a souvent joué à huis clos. J’étais déjà préparé. Avec les supporters, on ressent plus d’adrénaline, ça nous encourage beaucoup. C’est un plus d’avoir le douzième homme.» Pendant cette rencontre assez tendue, marquée par de nombreuses décisions arbitrales pouvant porter à débat, les deux coachs ont distillé leurs conseils tactiques.

« Parlez sur les prises à deux » indiquait Maxime D’Ornano, le coach des Griffons. « Avance, avance » disait Vincent Bordot, l’entraîneur du Red Star. Ils ont aussi beaucoup questionné l’arbitre Samir Zolota. « C’est pesant de jouer dans cet atmosphère là. Tu entends tout ce qui se passe. Et même l’arbitre parler alors que ce n’est pas le cas habituellement. »

Une meilleure communication

Les joueurs y trouvent pourtant des points positifs. « On entend plus les informations, il y a moins de bruit. Les coéquipiers sur le terrain et sur le banc nous boostent aussi pour aller vers l’avant» souligne l’attaquant des jaune et bleu. Pour le latéral droit du Stade Briochin, ça n’a rien changé sur la communication sur le terrain. « C’est habituel la communication qui peut y avoir sur ce type de match.  Je sais que je parle et râle beaucoup (rires). »

Normalement, le bruit se fait en tribune. En ce moment, il est présent sur le rectangle vert et absent dans le stade. Et il faudra s’y habituer pour l’instant jusqu’au premier décembre. Espérons pour nos clubs de National qui prennent un grand coup derrière la tête sur un plan économique. Car qui dit huis clos, dit aucune rentrée d’argent.