Hubert Fournier
Hubert Fournier, le directeur technique national. (Photo Jérôme Bouchacourt)

De passage à la Ligue des Pays de la Loire, le directeur technique national Hubert Fournier s’est confié sur la reprise du football amateur.

Que le football puisse complètement reprendre à partir du 9 juin est une bonne nouvelle ?

« On a vu qu’il y avait une vraie attente. Donc savoir que l’ensemble de nos pratiquants seront sur les terrains à partir du 9 juin, c’est une forme de libération pour nous. Ça nous laisse espérer une reprise plus traditionnelle à partir du mois de septembre.

Le football amateur avait besoin de repartir de l’avant…

« C’est l’ensemble de la société qui a été impactée par cette pandémie. Le monde du football ne s’était pas préparé à vivre ce qu’on a vécu avec en plus des arrêts, des reprises en encore un nouvel arrêt. Le dernier, au mois d’octobre, a été très difficile car tout le monde était mobilisé pour repartir. »

L’arrêt de la saison en octobre a été un vrai coup dur…

« On avait senti que les clubs qui s’étaient bien préparés pour cette reprise et on a été arrêté dans cet élan. On a essayé d’accompagner au mieux nos clubs pour faire en sorte de garder les liens. C’est vrai que nos Ligues et nos Districts ont été importants dans cette période-là. On a maintenu nos formations d’éducateurs, ce qui a permis de garder un lien. On a eu la chance que nos structures de Pôles Espoirs et de centres de formation puissent continuer. Ce qui a permis à nos jeunes filles et jeunes garçons, qui sont nos talents de demain, de continuer à progresser malgré un contexte sanitaire qui n’était pas facile. »

« Réfléchir sur le football de demain ! »

Quel est le but de vos visites dans les Ligues ?

« On souhaite coconstruire ensemble en prenant en compte la particularité de chaque territoire. J’ai voulu qu’on puisse avoir un échange avec les élus, en plus des équipes techniques régionales. C’est un format avec les présidents de Ligue et de Districts pour faire en sorte de partager nos visions sur la reprise. Mais aussi pour qu’on réfléchisse ensemble sur le football de demain. »

N’avez-vous pas peur que la Fédération perde encore des licenciés ?

« Il y a forcément une sorte de crainte sur le retour des licenciés. On va sûrement retrouver les plus jeunes mais il y a une forme de crainte sur le public adulte qui a organisé sa vie différemment sans le foot. On a une vraie crainte par rapport aux dirigeants et aux bénévoles, savoir si on va les retrouver en nombre suffisant dans les clubs. »

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Jérome Bouchacourt