Hervé Lybohy arrivé cet été pour aider l'USO à remonter en L2. (Photo Philippe Le Brech)

A 37 ans, le défenseur central d’Orléans Hervé Lybohy a une carrière riche. Révélé sur le tard, il a notamment démarré en Ligue 1 à 35 ans. Entre guillemets avec l’international nigérien (deux sélections).

De nombreux clubs

« Je suis diplômé d’un bac +2, DUT techniques de commercialisation, je n’ai pas fait de centre de formation. En senior, j’ai démarré à Houilles puis à Sarcelles à un niveau régional (DSR). J’ai été repéré par l’entente Sannois Saint-Gratien (2004) qui était en national. J’ai intégré le groupe très vite sans toutefois jouer avec l’équipe première. Je suis resté deux ans. Puis j’ai bourlingué à Olympique Saint-Quentin (2006), au Racing CF 92 (2007) et Compiègne (2008) soit trois ans en CFA avant d’atterrir à Fréjus en National (2009). J’ai signé ensuite à Amiens pendant quatre ans (2010-2014) dont une saison en ligue 2. J’ai signé après au Paris FC où j’y ai joué quatre saisons (2014-2018) deux ans en L2 et deux ans en national. Après, je rejoins Nîmes où j’ai fait 18 matchs en Ligue 1. L’année dernière, j’étais à Nancy en Ligue 2 puis Orléans cette saison. »

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Capitaine du Paris FC, Hervé Lybohy y a connu 2 montées de National en L2.
(Photo Philippe Le Brech)

Des choix contre lui

« Je n’ai pas été gardé dans beaucoup de mes aventures. A Nimes, j’étais parti pour prolonger. Mais au dernier moment, ils ont préféré Pablo Martinez qui n’avait pas été conservé à Strasbourg. Mais lui était formé au club. C’est pour cette raison que je suis arrivé à Nancy. L’arrêt du championnat à cause du covid ne m’a pas aidé. J’étais titulaire, je jouais tous les matchs. Le club devait être vendu, pas vendu… Le président a eu d’énormes problèmes financiers. On était une dizaine de joueurs en fin de contrat. Il ne pouvait renouveler personne mais ils avaient besoin d’un défenseur central. Ils ont préféré garder El Kaoutari (Abdelhamid) qui était mon remplaçant. Et je me suis retrouvé à Orléans. »

Hervé Lybohy a foulé les terrains de Ligue 1 sous les couleurs du Nîmes Olympique, à 35 ans !(© Philippe Le Brech).

Un très beau parcours

« C’est le charme du foot. Je suis parti de rien. J’ai commencé en ligue2 à 27 ans, en ligue1 à 35 ans. J’ai même marqué (sourires, deux buts à son actif). Je suis fier de ce que j’ai fait. Je le souhaite à tout le monde. J’ai toujours joué par passion. Sans me prendre la tête, j’ai toujours eu cette envie. Je suis arrivé dans le circuit avec beaucoup de fraîcheur. J’avais envie de découvrir ces divisions. »

Une longévité à ce poste comme Dante ou Hilton…

« On a l’envie de jouer et encore le goût de l’effort à notre âge. Nous avons une bonne hygiène de vie. J’ai très rarement été blessé. Toutes ces raisons expliquent que nous arrivons à tenir. Je me voyais continuer encore longtemps. Mais le covid a freiné mes envies. Je ne voulais pas stopper ma carrière sur cet arrêt brutal. Si on devait être reconfiné une nouvelle fois, je pense que j’arrêterais. »