Drapeau arbitre
Photo Philippe Le Brech

Une grande majorité d’arbitres du District de l’Hérault ont décidé de faire grève afin de protester contre la violence sur les terrains.

Le week-end dernier, 90% des matchs de District de l’Hérault se sont déroulé sans arbitre officiel car ceux-ci ont décidé de faire grève. Ce qui n’a pas manqué de créer quelques problèmes. « Ce week-end, j’étais désigné comme délégué sur un match de Ligue et le lever de rideau a été arrêté car une équipe était mécontente de l’arbitre bénévole, raconte Bernard Velez, le président de l’UNAF 34. On a eu plusieurs matchs dans le même cas. Ce qui peut se comprendre puisque l’arbitre était désigné au tirage au sort et les clubs ont pu se rendre compte de certaines impartialités. »

A la suite de (trop) nombreuses agressions depuis le début de saison, les arbitres de l’Hérault avaient en effet décidé de ne pas répondre à leur convocation. « Ce n’est pas de la colère mais une façon d’alerter nos instances, qu’elles soient départementales, régionales, fédérales, a expliqué Driss El Bane, arbitre au niveau départemental depuis dix ans, à Midi Libre. Il faut qu’on se penche sur le problème d’une violence que je ne dirais pas ordinaire mais qui en tout cas est rentrée dans les mœurs. On ne peut plus, on en a assez »

« On espère que la trêve va être bénéfique ! »

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça a foutu un sacré bordel ! « Je pense que les clubs ont pris conscience que sans arbitre officiel, ce n’est pas si évident que ça, souligne Bernard Velez. C’était le but. A présent, on espère que la trêve va être bénéfique. » Et le District a soutenu cette grève des arbitres.

« Nous avons par exemple créé une commission d’action qui regroupe le procureur de la République, la gendarmerie, les instances dirigeantes du District et nous l’activons dès qu’il y a eu un problème sur un match, c’est simple et rapide » précise David blattes, le président de l’instance départementale auprès de France 3 Occitanie.

Il faut désormais souhaiter que cette grève des arbitres a créé un véritable électrochoc. Mais ce ne sera pas suffisant. « Il faut que les commissions de discipline prennent des sanctions exemplaires mais il faudrait peut-être aussi revoir le barème afin qu’il soit encore plus dissuasif » concède Bernard Velez. Car le problème de la violence sur les terrains est vraiment très inquiétant !

Jérome Bouchacourt