Les deux dernières équipes de niveau régional encore en lice s’affronteront pour une place de petit poucet. L’occasion de faire le point avec les deux coachs.
« Depuis le tirage, je me fais taquiner par mes joueuses, s’amuse Stéphane Martos, l’entraîneur strasbourgeois. Vendredi déjà, j’avais dit que Le Havre et nous passerions les 16e de finale et qu’on se retrouverait au tour suivant. Puis, après notre qualification, on a affiché les noms des équipes restantes sur un tableau avec tous ces clubs de D1, les filles ont fait leurs pronostics. Mais moi je leur ai dit qu’on irait jouer au Havre… et voilà ! »
Comme chaque équipe qui se déplace, le technicien des Pierrots Vauban confie qu’il aurait naturellement préféré recevoir. « Mais on va jouer notre chance à fond ! rajoute-t-il. On n’avait prévu aucun match amical jusqu’au week-end du 10 février parce qu’on souhaitait encore participer à ce parcours de coupe de France. Maintenant, ce n’est que du bonus. » Pour cette rencontre qui aura lieu dans une dizaine de jours, les Alsaciennes seront privées de deux joueuses importantes pour cause de suspensions. Elles auront en tout cas l’opportunité de rencontre un adversaire qu’elles pourraient potentiellement retrouver en inter-Ligues à la fin de la saison.
Après avoir éliminé Croix-de-Savoie (D2) et le FC Chéran (R1) au tour précédent, c’est un sacré morceau qui se dresse face au club strasbourgeois puisque les Havraises sont invaincues cette saison (neuf victoires et un nul en championnat) et ont déjà éliminé trois clubs de Division 2 en coupe de France.
« C’est un club qui dispose de structures professionnelles et qui a un niveau largement supérieur aujourd’hui que le régional. Beaucoup décrieront les moyens engagés à ce niveau-là, mais moi je considère que c’est une chance pour le football féminin, commente Stéphane Martos. On a quelques infos sur leur effectif, on sait que leurs joueuses ont des qualités indéniables, notamment leurs américaines. Elles ont aussi une très bonne gardienne : c’est un match où on ne part pas favorites du tout mais j’ai confiance en mon groupe. »
Le vainqueur sera le petit poucet des quarts-de-finale !
Pour autant, l’entraîneur du HAC, Thierry Uvenard ne fait pas de ce huitième de finale une formalité. Bien au contraire : « C’est vrai que jouer la dernière équipe régionale avec nous, ça permet de penser qu’il y a une place possible à aller chercher en quart de finale mais avant il y a un match à jouer et c’est loin d’être gagné ! »
Du fait de jouer à domicile et de leurs prestations lors des tours précédentes : les Normandes, qui ont battu Saint-Maur (1-0), Rouen (3-1) et donc Issy (5-0) en seizièmes de finale, partent avec la faveur des pronostics. Mais si leur coach ne sait pas encore à quoi s’attendre, pas question de ne pas se renseigner sur l’adversaire.
« Je ne vais pas faire le barbot, je ne connais pas du tout cette équipe. Je connais de nom bien sûr parce que les Pierrots Vauban sont là depuis longtemps mais le niveau de l’équipe et des joueuses, j’avoue que je ne le connais pas encore… mais je ne vais pas tarder à passer des coups de fil pour en savoir plus ! »
Ce qui est sûr, c’est qu’à l’issue de la rencontre entre les deux derniers représentants de niveau régional, il n’en reste plus qu’un seul qui aura donc la responsabilité de porter seul l’étendard du monde amateur et d’endosser le rôle de petit poucet.
