Suspendu un an par la Ligue de Méditerranée, Dominique Begnis avait fait appel de cette sanction devant la FFF. Et elle a été aggravée à trois ans !

Début décembre, la commission de discipline de la Ligue de Méditerranée avait suspendu Dominique Begnis un an pour « Ingérence dans un contentieux disciplinaire porté devant le CNOSF et le Tribunal Administratif + intimidation d’un Officiel ». Vice-président du District du Grand-Vaucluse, et représentant des arbitres, celui-ci était en effet intervenu dans un dossier concernant le club de son fils en mettant la pression sur un arbitre afin qu’il fournisse une attestation. L’officiel avait fini par saisir le conseil national d’éthique (CNE) pour dénoncer ces faits.

S’estimant lésé par la décision de l’instance régionale, Dominique Begnis avait fait appel de cette sanction. Il a notamment mis en cause les débats, le rôle de l’instructrice de la Ligue et du directeur du District. La commission d’appel supérieure (CSA) de la FFF a relevé que ses arguments sur la forme n’étaient pas valables. Comme elle en a la possibilité, elle donc décidé de juger sur le fonds en reprenant entièrement le dossier.

Finalement, la CSA a jugé que Dominique Begnis « a adopté un comportement contraire à la morale, à l’éthique, portant atteinte à I’honneur et à I’image des instances et, plus généralement, du football français ». D’un an, la sanction a ainsi été portée à trois ans fermes avec inéligibilité aux instances dirigeantes. Un moindre mal étant donné la gravité des faits. Ce cas rappelle aussi que les élus doivent avoir le comportement exemplaire qu’ils demandent au quotidien aux acteurs du football amateur.

Jérome Bouchacourt