Frédéric Thiriez
Frédéric Thiriez (ici lors de l'assemblée fédéral 2015 à Nantes) se verrait bien succéder à Noël Le Graët. (Photo Jérôme Bouhcaocurt)

Dans une interview à L’Equipe, Frédéric Thiriez a annoncé qu’il se portait candidat à la présidence de la FFF. C’est le premier à se déclarer.

Depuis quelques semaines, Frédéric Thiriez a multiplié les appels du pied auprès des présidents de Ligue et de District. Certains rendez-vous ont d’ailleurs été pris par l’ancien président de la Ligue de Football Professionnel en région. Si sa candidature à la présidence de la Fédération Française de Football ne semblait pas faire de mystère, il l’a officialisée ce mardi dans un entretien auprès de nos confrères de L’Equipe.

« J’ai envie d’être encore utile au football après vingt-cinq ans de bénévolat au service, d’abord de la Fédération (dans les années 80), puis de la Ligue professionnelle, explique-t-il au quotidien sportif. Après quatre années où j’ai pris du recul et beaucoup réfléchi, je me porte candidat parce que le football français traverse une crise sans précédent, notamment le football amateur, dont on ne parle pas souvent. »

Licencié au club de futsal de Garges Djibson de puis le début, il semble vouloir mettre le football amateur sur le devant de la scène. « Le foot amateur est la raison d’être et la raison de vivre de la Fédération, souligne-t-il dans L’Equipe. Je sais bien qu’il y a la vitrine, l’équipe de France ou la Coupe de France. Mais c’est la masse qui fait l’élite. Le foot amateur est plus qu’un sport. Il est le ciment d’une société fracturée. On a une responsabilité sociale écrasante. Mon engagement est là. Et c’est pourquoi je me présente. »

« Une faiblesse de la concertation avec la base »

Frédéric Thiriez est donc le premier candidat à la présidence de la FFF. Et il a déjà réfléchit à son projet. « Il n’y a pas de projet sérieux, de réforme durable, sans une participation du terrain, en cherchant l’adhésion des gens, concède-t-il. Aujourd’hui, le fonctionnement de la Fédération n’est pas satisfaisant. Il y a une excessive centralisation du pouvoir, une faiblesse de la concertation avec la base, un alourdissement très préoccupant des frais de structure. En quelques années, les dépenses de personnel de la FFF ont augmenté de plus de 60 %. »

L’ex homme fort du foot professionnel souhaite aussi « donner une vraie autonomie à la Ligue du football amateur (LFA), il faut que la FFF marche sur ses deux jambes, avec la LFA et la LFP ». Un sujet qui revient fréquemment sur le devant de la scène. Et qui pourrait bien faire réfléchir des présidents de Ligue et District, ceux qu’il faut convaincre pour être élu !

Jérome Bouchacourt