Même si le Conseil d’Etat a validé le principe du quotient pour départager les clubs à égalité, son application continue de faire débat.

Le 11 juin, le Conseil d’Etat a rejeté les recours des clubs amateurs en validant notamment l’utilisation du quotient. « N’est cependant pas de nature à créer un doute sérieux quant à la légalité de la décision contestée, en l’état de l’instruction, le moyen tiré de ce que le choix du quotient issu du rapport entre le nombre de points et le nombre de matchs joués serait entaché d’erreur manifeste d’appréciation ou porterait atteinte à l’équité sportive ou au principe d’égalité. »

Dans sa décision du 16 avril dernier, le Comex de la FFF a en effet décidé d’un « quotient arrondi à la deuxième décimale au maximum ».De nombreux clubs s’estiment donc lésés car ils avaient un quotient supérieur à leur adversaire. C’est notamment le cas en Ligue de Bretagne avec l’équipe réserve de la GSI Pontivy qui est relégué en Régional 2 alors que son quotient était de 0,9411 et celui des Kériolets de Pluvigner de 0,9375.

Des règlements différents d’une Ligue à l’autre

Mais ce cas est intéressant car le club du Morbihan s’est vu retirer deux points au classement « au titre des sanctions disciplinaires » avant l’application du quotient. « Il aurait été normal que le barème de retrait de points lié aux sanctions disciplinaires soit proratisé, pour tenir compte du nombre du fait que les 26 matchs de la saison n’ont pas tous été disputés » a estimé la GSI Pontivy devant la Commission Fédérale des Règlements et Contentieux (CFRC), assurant que « les valeurs du sport sont bafouées » car « son équipe possède un quotient nombre de points / nombre de matches joués plus élevé » que son adversaire.

Le problème, c’est que le règlement des championnats est différent dans chaque Ligue. Par exemple, dans le Grand-Est, il a été fait application d’un « quotient issu du rapport entre le nombre de points de pénalité pour le calcul du  »carton bleu » et le nombre total de matchs de l’équipe concernée ». Plusieurs clubs ont d’ailleurs contesté ce critère de départage mais ils ont tous été déboutés.

Enfin, de nombreux clubs ont contesté l’application du quotient en estimant que ceux qui avaient des matchs en retard avaient été avantagés. C’est notamment le cas de La Roche VF (National 3 Pays de la Loire) ou du FC Lunéville (Régional 1 Grand-Est) qui ont été dépassé par le club classé deuxième après application du quotient. Une règle qui est donc toujours loin de faire l’unanimité.

Jérome Bouchacourt