Selon nos informations, l’audit réalisé par le ministère des Sports épargne la directrice générale Florence Hardouin. Ce qui ne manque pas d’étonner.
La mission d’audit de l’Inspection Générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR) touche à sa fin. Il devrait être rendu à la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra dans les prochains jours. Un signalement dans le cadre de l’article 40 a déjà été transmis Procureur de la République, donnant lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire pour harcèlement moral et sexuel à l’encontre de Noël Le Graët.
De très nombreux élus, salariés et anciens salariés de la FFF ont été entendu par les trois membres de l’IGESR. Outre le cas Noël Le Graët, le management de Florence Hardouin a été un sujet récurrent. Selon nos informations, aucun signalement n’a été fait à la justice concernant la directrice générale, actuellement mise à pied à titre conservatoire. Et aucun signalement ne devrait être fait à l’issue de la mission d’audit.
Un accord entre Florence Hardouin et le ministère des Sports ?
Ce qui ne manque pas d’étonner. « C’est très bizarre avec tous les témoignages qui expliquent la manière dont elle traitait les salariés, concède un proche du dossier. Aujourd’hui tout semble se concentrer sur Noël Le Graët et ses méthodes de drague lourdingues. Mais le mal est bien plus profond. Il y a notamment des choses inadmissibles qui ont été faites dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi. »
Certaines personnes nous ont confié s’interroger sur « un possible accord pour faire plonger Le Graët » ou encore sur « l’indépendance de cette mission d’audit ». Si Florence Hardouin n’est pas trop inquiétée par l’audit mené par l’IGESR, cela pourrait compliquer son licenciement par la FFF. Contactés, les inspecteurs ne nous ont pas répondus. Mais la thèse d’un accord semble se confirmer d’après un article paru dans Le Monde aujourd’hui.
Florence Hardouin a « chargé » Noël Le Graët
« La mise à pied de Madame Hardouin intervient quarante-huit heures après qu’elle a fait des confidences à plusieurs personnes concernant des faits de harcèlement sexuel et moral qu’elle a subis de M. Le Graët, affirme au quotidien Dominique Rouch, communicante et porte-parole de la DG suspendue. Elle n’a jamais révélé ce qu’elle a subi pendant plusieurs années afin de protéger l’institution, sa famille et son poste. »
Comme nous l’expliquons dans le dernier numéro de FootAmateur Le Mag, la Fédération Française de Football paie aujourd’hui ces rapports ambigus que son président et sa directrice générale entretiennent depuis 2018. Et « une pratique de la terre brûlée » qui laissera forcément des traces au 87 boulevard de Grenelle !
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