Les féminines de l'AS Portet ont posé pour célébrer leur montée en D2F... mais c'est loin d'être le cas. (Photo Facebook AS Portet)
Les féminines de l'AS Portet ont posé pour célébrer leur montée en D2F... mais c'est loin d'être le cas. (Photo Facebook AS Portet)

Alors que l’AS Portet a annoncé sa montée en D2 à la suite de la procédure contre Orvault SF, le club de Haute-Garonne pourrait vite déchanter. Explications.

Serait-ce l’histoire de l’arroseur arrosé ? C’est la Fédération Française de Football qui jugera… mais l’histoire entre Orvault SF et l’AS Portet-sur-Garonne est loin d’être terminée. Alors que des dirigeants et joueuses du club de Haute-Garonne ne se sont pas privés d’utiliser les termes « supercherie » ou « tricherie » concernant la présence de l’attaquante Mama Diop lors de la rencontre aller du deuxième tour des barrages d’accession D2F, il s’avère que la qualification de l’attaquante portésienne Jessica Bunker pose de nombreuses questions.

Tout d’abord, la licence de la joueuse canadienne a été demandée le 15 juillet 2017 par l’AS Portet. Mais celle-ci a continué à jouer dans son pays d’origine puisqu’elle apparaît sur des feuilles de match du championnat senior féminin AAA organisé par la Fédération de Soccer du Québec – ligue régionale qui dépend de la Fédération du Canada – les 16 et 23 juillet 2017 puis les 13 et 20 août 2017 comme le prouvent les documents officiels de l’instance québécoise, avec deux buts marqués le 23 juillet contre Salaberry et le 20 août contre Varennes (voir ci-dessous).

Cinq rencontres jouées avant la demande de CIT !

Mais la qualification de Jessica Bunker pose d’autres interrogations. En effet, le club de l’AS Portet a fait une demande de Certificat International de Transfert le… 1er décembre 2017 ! Celui-ci a été accordé 1er janvier 2018 avec une validation de la licence le 8 janvier 2018. Mais le soucis, c’est que le dernier club quitté indiqué sur le CIT est Saint-Lambert, où la Québecoise jouait en 2016, et non Rivières de Québec. L’attaquante du club de Haute-Garonne aurait donc joué cinq rencontres en Régional 1 entre le 16 septembre et le 11 novembre 2017 avec une licence qui n’était pas valide en l’absence de CIT.

Fort de ces nouvelles informations, Orvault SF a donc décidé de demander une évocation à la commission compétente de la FFF sur la qualification de Jessica Bunker pour les deux rencontres des barrages. Ce qui est toujours possible tant que les résultats ne sont pas homologués. Et si la Commission Fédérale des Règlements et Contentieux reste sur la lignée de sa décision concernant la joueuse sénégalaise du club de Loire-Atlantique, elle pourrait donc annuler la licence de la Portésienne et donner ces deux matchs de barrage perdus par pénalité à l’AS Portet-sur-Garonne.

Sans préjuger du résultat de cette demande d’évocation, les faits sont troublants : Jessica Bunker a bien joué au Canada après sa demande de licence par l’AS Portet… et joué en France avec une licence validée par la Ligue d’Occitanie sans demande de Certificat International de Transfert. Ce qui fait quand même deux infractions aux règlements de la FFF.