Orvault SF s'est imposé sur la plus petite des marges contre Mérignac Arlac.
Orvault SF a largement gagné son ticket pour la D2F mais la FFF en a décidé autrement. (Photo Philippe Serre - Reflex 1.7)

La Commission Supérieure d’Appel de la FFF n’a pas donné de décision dans le dossier Orvault SF. Une attente qui commence à se faire très longue.

Le championnat de D2 féminine débute ce dimanche. Sans Orvault SF. Sanctionné par la Commission Fédérale des Règlements et Contentieux (CFRC) le 18 juin dernier, après une demande d’évocation de l’AS Portet-Carrefour sur la qualification de l’attaquante sénégalaise Mama Diop, le club de Loire-Atlantique a continué de se battre tout l’été. Son appel a tout d’abord été « jugé irrecevable » par la Commission Supérieure d’Appel (CSA) de la FFF le 5 juillet.

Sauf qu’Orvault SF n’a reçu la notification de la CSA que le 13 juillet… soit le lendemain de la validation des poules des championnats nationaux par le Bureau exécutif de la Ligue de Football Amateur (BELFA). Des circonstances jugées étranges par le club orvaltais qui n’a ainsi pu saisir le CNOSF qu’après la publication de ces poules où il ne figurait donc pas. Convoqué en conciliation le 8 août – puisqu’il n’y avait plus de procédure d’urgence – Orvault SF s’est retrouvé seul face au conciliateur. La FFF n’a d’ailleurs produit aucune pièce et surtout pas un fameux mail de la Fédération Sénégalaise qui prouverait que Mama Diop a eu une licence dans son pays d’origine.

Aucune preuve valable fournie par la FFF !

Car les preuves amenées par l’AS Portet Carrefour datent de l’année dernière, comme cette photo de la finale de la coupe du Sénégal où il est clairement indiqué l’année 2017 sur le trophée. Quant au dossier du club de Futsal de Bruguières, cité en exemple par les Haut-Garonnais, il n’est pas du tout similaire sur le fond. Sans aucune preuve de faute de la part d’Orvault, mais ne pouvant pas non plus rendre une décision sur le fond du dossier, le CNOSF a donc renvoyer le club de Loire-Atlantique en CSA.

Un commission qui a notifié ce jeudi 30 août qu’elle bottait encore en touche : « Décide de procéder à un complément d’enquête auprès de la Fédération Sénégalaise de Football ». La FFF n’a donc toujours aucune preuve recevable d’une possible fraude d’Orvault SF. « Le mail de la Fédération Sénégalaise n’était même pas officiel car l’adresse était prise sur Yahoo.fr, explique un dirigeant orvaltais. De plus, le service juridique de la FFF a eu deux mois pour apporter une preuve de la prise de licence de Mama Diop, ce qui a été rappelé par un courrier du conciliateur du CNOSF le 10 août. Et aujourd’hui, on nous dit qu’ils vont demander des informations complémentaires ! »

On récapitule : un appel pourtant valable rejeté le 5 juillet… une notification qui arrive après la validation des groupes de D2F… le CNOSF qui demande des preuves… et une commission d’appel qui explique que la FFF n’en a aucune. Ouf ! Ça fait quand même beaucoup pour Orvault SF qui est aujourd’hui dans l’incompréhension la plus totale ! Surtout que le club ne peut pas saisir de nouveau le Comité Olympique ou même le Tribunal administratif puisque la FFF n’a pas rendu de décision. Au point même de penser que certaines personnes se feraient un main plaisir de bloquer ce dossier au 87 boulevard de Grenelle.