Des entraîneurs s'interrogent sur les tirages au sort de coupe de France et coup des Pays de la Loire.
(Photo Jérôme Bouchacourt)

Jean Neymar, c’était la bonne blague de Pascal Dupraz en conférence de presse avec Toulouse avant son match contre le PSG. Mais c’est aussi le pseudo de notre nouvelle recrue qui nous donnera régulièrement son avis sur l’actualité du football amateur. Sans langue de bois.


C’est parti ! Comme à chaque intersaison, la valse des joueurs a commencé, tous attirés par un alléchant « projet du club » ! Bizarrement, dans le même temps, les rétrogradations fleurissent après les passages devant la DNCG. Mais alors à qui la faute ?

Evacuons de suite le premier coupable en la personne du monde professionnel car il serait trop facile de condamner les clubs pros sous prétexte que les joueurs sortant de chez eux sont habitués à des salaires conséquents. Les dirigeants des clubs « amateurs » n’ont pas le couteau sous la gorge au moment de proposer des salaires.

Il reste donc deux suspects : les clubs et les joueurs. Et il est très compliqué après les déclarations des uns et des autres de les départager. Tout d’abord, les dirigeants gourmands et avides de notoriété qui ne se fixeront  aucune limite pour grimper les échelons, au point de mettre en péril l’institution du moment que cela apporte de la visibilité. Mais comment leur en vouloir quand il s’agit de leurs fonds propres ? Sauf que le nombre de zéros sur la feuille de paye n’a jamais rendu un joueur plus fort. Je dirais même que cela n’a jamais rendu un joueur plus courageux pour défendre les couleurs du dit club.

Mais imaginez, au hasard d’un bon parcours en coupe de France, que ce même dirigeant puisse recevoir les honneurs de la presse locale voire nationale. Bref, les dirigeants ont leurs parts de responsabilités dans ce qu’ils tolèrent à offrir aux joueurs sans leur demander plus que de faire du mieux possible sur le terrain.

Ensuite, il y a les joueurs. Pour cette catégorie, il est difficile de savoir s’ils subissent ou s’ils créent les problèmes. Il est quand même ahurissant de voir les prétentions salariales de certains pour jouer en National 3… à se demander s’ils sont encore lucides sur leur niveau réel. Car on ne va pas se mentir, le N3 ce n’est pas non plus un objectif de vie. On devrait encore être dans le foot passion car le niveau Ligue n’est pas loin. En championnat national « amateur », on doit être dans un projet de vie et il faut quand même un bagage professionnel à coté me semble t-il. Bref, de par leur manque d’humilité et d’autoanalyse, les joueurs ont leurs parts de responsabilités car ils ont souvent des exigences bien au-delà  de ce qu’ils génèrent comme rentrée. Sportive bien entendu !

Loin de moi l’idée de taper sur le foot « amateur » de niveau national, mais il semble évident au regard des cas successifs de rétrogradations administratives, que ce monde du N2 et N3 (méfiance, les ligues commencent à être touchée à tous les niveaux) tourne quelque peu à l’envers. Et je ne m’attarde même pas sur le pseudo amour du maillot de joueurs qui peuvent aller jusqu’à changer de clubs tous les 6 mois. Nombreux sont les exemples de projets exceptionnels et d’ascensions tout autant sensationnelles, mais toutes aussi nombreuses sont les rétrogradations administratives dans ce monde qui parle argent avant de parler ballon rond.

Revenons aux fondamentaux, tout travail mérite salaire mais toujours à la juste mesure des résultats que le salarié engendre ! Le jugement se porte donc sur un acquittement avec mise à l’épreuve pour les deux parties sur le prochain mercato !