Maxime Jasse
Après dix ans au FCVB, Maxime Jasse n'a pas été conservé. (Photo Philippe Le Brech)

Après une décennie passée sous le maillot du FC Villefranche Beaujolais, Maxime Jasse va se diriger vers une nouvelle aventure. Il est revenu pour nous sur ce départ, cette incroyable saison qui a vu les Caladois s’arrêter aux portes de la Ligue 2 et sur ses souvenirs marquants de ces dix dernières années avec les Tigres.

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Maxime, c’est une décennie qui s’achève avec Villefranche…

J’ai eu deux grosses blessures cette saison donc l’entraîneur était un peu sceptique sur mon état physique pour reprendre une saison en National 1. Il est également plutôt sur l’optique de réduire le groupe en quantité. Tous ces arguments ont fait qu’il ne voulait pas continuer l’aventure sportive avec moi.

Tu parles d’aventure sportive. Cela veut dire qu’il a été envisagé une autre forme de collaboration pour toi au sein du club ?

Il était ouvert à ce que je reste au club. Et puis moi aussi, ça faisait 10 ans que j’y suis et je suis Caladois donc l’objectif c’était de pourquoi pas rester au club sous une autre forme.

Après avec le président on n’est pas tombé d’accord sur un éventuel rôle. Il y a un organigramme qui est en place. Aujourd’hui on n’a pas trouvé d’accord, il ne m’a pas trouvé de place.

Quand tu dis « aujourd’hui », cela veut dire que la porte reste ouverte dans le futur ?

La porte sera toujours ouverte avec Villefranche parce que je suis Caladois et que c’est mon club. Je l’ai dans les veines, j’ai vécu des moments incroyables. Ça reste le club de mon cœur.
Ma volonté était de rester. Là ça ne peut pas se faire pour plusieurs raisons donc on est tous des grands garçons, on se quitte en bons termes et on verra dans le futur.

Là j’ai beaucoup de projets qui s’offrent à moi, on verra où ça m’emmène.

Projet(s) sportif(s) ? Tu as envie de poursuivre sur le terrain ?

Oui je vais continuer encore en tant que joueur. Après on verra où je vais, si c’est simplement en tant que joueur ou si il y a également autre chose derrière. J’ai plusieurs projets très différents, c’est ça qui est excitant mais qui rend aussi le choix difficile à faire. J’ai des propositions qui vont de R3 à N2 et tout m’intéresse, que des clubs où j’ai des liens, des connaissances, où il y a quelque chose d’humain. C’est ce que je recherche. Il faudra trancher !

Maxime Jasse : « Une saison exceptionnelle »

Ta saison a été compliquée entre suspension et blessures. La places-tu malgré tout dans ton « panthéon » personnel ?

C’était magnifique. Si on fait du foot c’est pas que pour sa gueule, c’est une aventure humaine, moi j’ai vécu cette saison là émotionnellement parlant comme quelque chose d’extraordinaire. C’était une des plus fortes. On a eu un coach qui a été remercié, on a été dernier du championnat, on a réussi à accrocher les barrages de Ligue 2 ce qui est extraordinaire pour un club comme Villefranche. Bien sûr que du côté compétiteur il y a une certaine frustration personnelle mais ça reste une saison exceptionnelle.

Malgré une conclusion malheureuse, as-tu le sentiment que vous avez réussi à « mettre Villefranche sur la carte du foot français », si on peut exprimer ça comme ça, en offrant au club une forte et positive visibilité ?

C’est déjà une victoire. A partir du moment où on fait quelque chose de beau avec un club qui nous tient à cœur et qu’on parle en bien de ce club c’est une victoire. Maintenant, même si le club a l’ambition de monter en Ligue 2, aujourd’hui on n’est pas « programmé » pour. On n’est pas un gros budget de National, on n’est pas une ville avec une démographie importante. Il faut avoir la lucidité de voir que ce qu’on a fait a été énorme. On est frustré parce qu’on est passé à 15 minutes de quelque chose de complètement dingue. Je ne sais pas si les mecs se rendent compte. Je ne sais pas si ça c’est vu dans l’histoire du foot d’être dernier à la 14ème journée et d’être à 15 minutes d’une montée en Ligue 2 sur une ville comme Villefranche, avec un club de ce budget là.

Quels sont tes 2-3 meilleurs souvenirs de ta décennie sous le maillot du FCVB ?

Je vais pas être original. Un match en CFA où on se sauve à la dernière journée, à Montceau-les-Mines. 82ème minute je tire un coup-franc pour la tête de Thomas Antoinat un autre historique du club. On est des enfants de la Calade et ce moment était extraordinaire. Après il y a la montée en National qui reste le plus beau de mes souvenirs et puis forcément pour tous nos bénévoles, supporters et la ville de Villefranche le match de coupe de France contre le PSG au Groupama Stadium devant 23 000 spectateurs. L’engouement était extraordinaire.

Les coéquipiers qui t’ont le plus marqué pendant cette décennie ?

Thomas Antoinat, Mickaël Dumas qui sont des joueurs peu connus du grand public national et qu’on eu une longévité et un état d’esprit extraordinaire. Je suis en contact avec eux encore aujourd’hui. Plus récemment, certains coéquipiers sont devenus la famille : Maxime Blanc, Pierre Ertel, Yann Benedick et Quentin Lacour. On est constamment ensemble tous les 5, on est parti en vacances ensemble il y a quelques jours. C’est la famille comme je te le disais.

Tu t’es fixé une date pour choisir ton futur projet ?

Je suis pas quelqu’un qui laisse de la place au suspense donc d’ici fin de semaine ça devrait être acté !

Frédéric Sougey