Combaret - Ennjimi
Le torchon brûle depuis plusieurs mois entre Christian Combaret (à gauche) et Saïd Ennjimi (à droite). (Photo LFNA)

Entre démissions, exclusions et petites phrases, la Ligue de Nouvelle-Aquitaine fait face à une nouvelle crise de gouvernance. Explications.

En Nouvelle-Aquitaine, l’assemblée générale du 9 novembre va devoir trancher dans le vif. La guerre entre Saïd Ennjimi, le président, et Christian Combaret, le président-délégué, a en effet pris une nouvelle tournure cette semaine. En septembre, les deux s’étaient mutuellement fait convoquer devant la commission de discipline de la Ligue. Celle-ci avait décidé de ne pas prononcer de sanctions dans les deux dossiers.

Christian Combaret a néanmoins décidé de faire appel de cette décision. Le service juridique de la Ligue a donné un avis consultatif défavorable. Interrogée sur le dossier, la FFF a expliqué que « le Président Délégué ne peut pas faire appel de la décision qui le concerne puisqu’il n’a pas été sanctionné (décision ne faisant pas grief) ni de la décision relative au Président puisqu’elle ne le concerne pas (le Président Délégué est tiers et ne justifie donc d’aucun intérêt direct à agir) ».

Or le président de la commission d’appel, Joël Léonard, souhaitait tout de même traiter le dossier en appel. Convoqué par le Comité Directeur de la Ligue, celui-ci a préféré démissionné en entraînant sept membres – sur neuf – de ladite commission. L’ancien président de la Ligue d’Aquitaine – qui avait été débarqué par ses clubs en juin 2011 – a envoyé un communiqué à certains médias… mais pas le notre.

Un combat pour la présidence de la Ligue

Comme l’indique La Charente Libre, il « dénonce des pressions » tout en indiquant que « le pouvoir politique intervient anormalement en cours de procédure ». Que faut-il entendre par là ? Est-ce que Saïd Ennjimi est intervenu ? Joël Léonard, réputé proche de Christian Combaret selon plusieurs témoignages, a-t-il voulu traiter un dossier alors qu’il n’était pas recevable ? Des réponses qui restent en suspense et sur lesquelles nous ne nous prononcerons pas.

Par ailleurs, Pierre Pénalva, membre de la commission de discipline, a aussi été exclu par le comité directeur de la Ligue. Celui qui est présenté « en conflit avec Saïd Ennjimi » par nos confrères de La Charente Libre, mais dont nous n’avons trouvé aucune preuve à ce sujet, a en effet tenu des propos blessants envers plusieurs salariés de l’instance régionale en qualifiant leur travail de « conneries » et « d’âneries ». Les exclusions de Joël Léonard et Pierre Pénalva ont été décidées dans le cadre de l’article 3.1.2 de l’annexe 2 des règlements généraux de la FFF.

Que faut-il en déduire ? La guerre des clans a pris un nouveau tournant en Ligue de Nouvelle-Aquitaine entre Saïd Ennjimi, qui pourrait briguer un deuxième mandat en 2020, et ses opposants qui souhaitent monter une liste concurrente aux prochaines élections… mais qui rêvent de le destituer avant cette échéance. Car là est bien le combat : la présidence de l’instance régionale. Et dans tous les cas, ce sont les clubs qui auront le dernier mot. CQFD.

Jérome Bouchacourt
SHARE
Previous articleLes Pays de la Loire, le bon élève des Ligues fusionnées
Next articleNational 2. Stéphane Rossi débarqué par le SC Bastia
Petit Suisse originaire de Lausanne, au bord du Lac Léman, biberonné au Beaujolais depuis ses deux ans, Jérôme a migré dans la région nantaise au début des années 2000. Fan de football amateur, de ses rencontres, ses terrains bosselés, ses buvettes conviviales, il est aussi un bon vivant qui adore la cuisine lyonnaise ! Fondateur de Footamateur.fr en mai 2014.